Assurer un niveau élevé de sécurité
Thierry Breton, le commissaire au Marché intérieur, a expliqué en fin de semaine dernière qu'il était plus important que jamais d'assurer « un niveau élevé de sécurité lors du déploiement des réseaux de 5G dans l'UE au vu des besoins croissants en infrastructures numériques de nos économies ». Et cette sécurité peut être apportée par les groupes européens, selon une communication de la Commission européenne. Sur ce marché en plein développement, trois acteurs se partagent le gâteau : le géant chinois Huawei et deux acteurs européens, Nokia et Ericsson, qui sont les seuls à pouvoir offrir l'ensemble des technologies indispensables pour les réseaux 5G.
Bruxelles engage avec les États membres à mettre en place des « mesures fiables et coordonnées » pour assurer la sécurité de la 5G mais aussi pour « renforcer notre autonomie technologique ». Ce qui exclut les équipements de Huawei. L'Allemagne, qui assure la présidence tournante de l'UE, abonde dans ce sens : « Il s'agit de limiter autant que possible tous les risques, techniques et non techniques ». Charge à la Commission européenne d'identifier les « fournisseurs à risques ».
Bruxelles engage avec les États membres à mettre en place des « mesures fiables et coordonnées » pour assurer la sécurité de la 5G mais aussi pour « renforcer notre autonomie technologique ». Ce qui exclut les équipements de Huawei. L'Allemagne, qui assure la présidence tournante de l'UE, abonde dans ce sens : « Il s'agit de limiter autant que possible tous les risques, techniques et non techniques ». Charge à la Commission européenne d'identifier les « fournisseurs à risques ».
Représailles de Pékin
Ces précautions oratoires sont une manière de ne pas identifier Huawei, car tout le monde a bien compris où se situait le problème. Le Royaume-Uni a décidé de bannir les équipements 5G de l'entreprise chinoise, et si la France a pris une route plus longue, à terme le résultat sera identique. D'autres pays de l'UE pourraient suivre dans ces interdictions plus ou moins larvées, à la suite des États-Unis.
La situation pourrait profiter notamment à Nokia, en retard actuellement sur le marché et en proie à des difficultés financières. Néanmoins, gare aux répercussions : Pékin a prévenu l'Union européenne qu'il pourrait y avoir des représailles contre Nokia et Ericsson si Bruxelles barre le chemin à son champion. Un exercice d'équilibriste attend la Commission européenne…
La situation pourrait profiter notamment à Nokia, en retard actuellement sur le marché et en proie à des difficultés financières. Néanmoins, gare aux répercussions : Pékin a prévenu l'Union européenne qu'il pourrait y avoir des représailles contre Nokia et Ericsson si Bruxelles barre le chemin à son champion. Un exercice d'équilibriste attend la Commission européenne…