La Chambre de commerce et d'industrie de Paris (CCIP) a publié un rapport très complet sur ce sujet qui peut faire polémique. L'étude tord volontiers le bras à quelques idées reçues; ainsi, la France se place à la quatrième place des pays à « solde positif » en matière de profils qualifiés (diplômés de l'enseignement supérieur), c'est à dire la différence entre immigration et émigration. L'Hexagone affiche un solde de 900.000 diplômés. L'Amérique du Nord est première avec les États-Unis (11 millions) et le Canada (2,4 millions), suivie par l'Australie (1 million). La France se positionne donc devant la Grande-Bretagne, l'Allemagne et d'autres pays à l'image bien plus positive. Mieux encore : la France est le troisième pays d'accueil pour les étudiants étrangers. Elle n'est devancée que par les États-Unis et le Royaume-Uni.
Le taux d'expatriation des profils les plus recherchés dans le monde est de 5,3% en France. Il s'agit d'une hausse certes conséquente de 60% entre 2000 et 2010, mais la CCIP précise qu'il ne s'agit que d'un rattrapage. L'Allemagne et le Royaume Uni font ainsi bien mieux, avec respectivement 8,4% et 11%. Le mouvement devrait donc s'accélérer encore, sous le coup d'un chômage des jeunes particulièrement important en France, ainsi que l'appétit des diplômés pour une expérience internationale.
L'un dans l'autre, la France profite donc à plein de la globalisation, loin des caricatures qu'on prête à ce mouvement. Le monde compte 232 millions d'émigrés, ce qui représente 3,2% de la population du globe.
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