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Interrogé au micro d'Europe 1, Emmanuel Macron reprend à son compte le mot d'ordre qui prévaut à l'étranger pour qualifier la France : le « nouvel homme malade du continent européen ». Un mot qui rappelle celui donné à l'Allemagne il y a une dizaine d'années. Sous l'impulsion de Gerard Schröder, le pays s'était alors réformé en profondeur, parfois avec difficulté, mais le résultat est là : l'Allemagne est aujourd'hui le moteur de l'économie européenne.
Il faut bien avouer que le tableau est peu réjouissant pour la France. Les prévisions de l'OCDE ne sont guère encourageantes, qui estime que l'Hexagone en sera pour 0,4% de croissance pour 2014, et 1% pour l'année prochaine. Seule l'Italie devrait faire moins bien… La compétitivité est en baisse malgré les mesures mises en place par l'exécutif, les marges des entreprises sont en baisse, et le chômage est endémique. Difficile dans ces conditions de se monte optimiste à court terme.
« Il n'y a pas d'autre choix qu'avancer, agir pour réformer l'économie », assure Macron, pour qui « on n'est pas allé assez fort et assez loin les deux premières années, parce qu'on n'a pas réformé et parce qu'on paye cash, si je puis dire, une décennie perdue ». Des paroles en forme d'électrochoc, surtout provenant d'un ministre de l'Économie, mais cela suffira t-il pour amorcer les réformes nécessaires ?