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La France ne veut plus du corset budgétaire européen des 3%





Le 22 Septembre 2020, par La rédaction

Les États membres de l'Union européenne pourront-ils un jour revenir à la règle des 3% du déficit budgétaire ? La France s'y oppose et réclame de nouvelles règles dans un contexte de crise économique.


Un nouveau pacte de stabilité

Le traité de Maastricht a gravé dans le marbre la fameuse règle voulant qu'un État membre de l'Union européenne ne peut pas dépasser un déficit public annuel équivalent à 3% de son produit intérieur brut. Une règle inscrite dans le pacte de stabilité et de croissance, que plusieurs pays ont enfreint à de multiples reprises, y compris la France. Avec la crise sanitaire du coronavirus à laquelle s'est ajoutée une profonde crise économique, l'UE a suspendu l'application des règles budgétaires dès le mois de mars, pour permettre aux gouvernements d'investir énormément d'argent public afin de relancer l'économie. Paris s'oppose au rétablissement des 3% de déficit public.

Clément Beaune, le secrétaire d'État aux Affaires européennes, explique dans un entretien à l'AFP qu'« on ne peut pas imaginer remettre en place le même Pacte. Faut-il des règles budgétaires? Certainement. Est-ce qu'il faut les revoir? Certainement aussi ». La France est à peu près certaine de compter plusieurs soutiens dans cette bataille, à commencer par les pays du sud de l'Europe qui ont été fortement touchés par le coronavirus, Italie et Espagne en tête. En ira-t-il de même avec les pays « frugaux » du nord ?

Transition écologique et numérique

La question du rétablissement des règles du pacte de stabilité s'est peut-être posée Le 11 septembre, pendant la réunion des ministres des Finances de l'Union européenne. Elle est certainement dans toutes les têtes et bon nombre de gouvernements doivent craindre un retour à l'orthodoxie budgétaire qui restreignait les marges de manœuvre. « Nous aurons, à la sortie de la crise, des seuils de déficit, mais plus encore de dette, qui seront très différents du monde qu'on a connu il y a quelques années partout en Europe », a indiqué Clément Beaune pour appuyer sa demande de changement des règles.

De plus, il s'agit de financer la transition numérique et écologique. Là aussi, ce sont des investissements lourds qui risquent de peser fortement sur les finances des États. « On ne pourra pas remettre en place le Pacte de stabilité tel qu'on l'a connu auparavant parce que la crise est passée par là, parce que nous sommes dans une période où il faudra, encore plus qu'avant la crise, investir pour nos économies », insiste le secrétaire d'État. 



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