La Russie en défaut de paiement sélectif
Afin de tenter de faire pression contre l’Occident, le Kremlin aurait payé une partie de sa dette en roubles. L’échéance du 4 avril 2022, d’un montant de 650 millions de dollars et censée par contrat être payée en dollars, aurait été réglée en roubles. Pour l’agence de notation Standard & Poor’s (S&P), cela reviendrait de fait à un « défaut de paiement sélectif ». L’agence a même dans la foulé abaissé la note de la Russie concernant sa capacité à honorer ses dettes internationales.
Le défaut de paiement sélectif est toutefois un défaut de paiement partiel : il ne signifie pas que la Russie n’a pas été en mesure de payer l’échéance de sa dette. Mais le paiement en roubles, plutôt qu’en dollars, posera des problèmes aux créanciers. Selon l’agence de notation, ces derniers auront des difficultés à échanger les roubles pour un équivalent en dollars suffisant pour que l’échéance soit payée.
Le défaut de paiement sélectif est toutefois un défaut de paiement partiel : il ne signifie pas que la Russie n’a pas été en mesure de payer l’échéance de sa dette. Mais le paiement en roubles, plutôt qu’en dollars, posera des problèmes aux créanciers. Selon l’agence de notation, ces derniers auront des difficultés à échanger les roubles pour un équivalent en dollars suffisant pour que l’échéance soit payée.
La Russie menace d’aller en justice
Dès l’annonce de la déclaration de défaut de paiement, le ministre des Finances russes, Anton Silouanov, a déclaré qu’il pourrait saisir la justice. Ce dernier estime que son pays a pris « toutes les mesures nécessaires » pour payer ses créanciers. Le paiement en roubles ne serait lié, en réalité, qu’aux sanctions occidentales elles-mêmes.
Le Kremlin a en effet plusieurs milliards de dollars de fonds dans les banques occidentales, notamment américaines, mais ces avoirs sont gelés. Les États-Unis ont renforcé les sanctions, bloquant certains paiements de l’État russe et conduisant, de fait, au défaut sélectif. Le pays est toutefois encore loin du défaut complet, ce qui serait une première depuis la révolution bolchévique.
Le Kremlin a en effet plusieurs milliards de dollars de fonds dans les banques occidentales, notamment américaines, mais ces avoirs sont gelés. Les États-Unis ont renforcé les sanctions, bloquant certains paiements de l’État russe et conduisant, de fait, au défaut sélectif. Le pays est toutefois encore loin du défaut complet, ce qui serait une première depuis la révolution bolchévique.