Les mesures de rétorsion de l’Union européenne n’ont donc pas tardé. Les États-Unis ont en effet décidé d’imposer des taxes douanières sur l’importation d’acier et d’aluminium provenant d’Europe. Bruxelles a d’abord répliqué en portant plainte devant l’Organisation mondiale du commerce ; ce mercredi 6 juin, la commissaire européenne en charge du commerce, Cecilia Malmström, a détaillé la réponse européenne aux barrières protectionnistes mises en place par l’administration Trump. Une manière de « protéger les intérêts de l’UE », estime la commissaire.
La liste des produits américains qui seront taxés à l’entrée sur le sol européen a été soumise à l’OMC, puis elle sera proposée aux États membres. Selon les calculs de Bruxelles, les dommages représentés par la hausse des taxes douanières vont représenter 6,4 milliards d’euros : les tarifs douaniers que veulent imposer l’UE s’élèvent à 2,8 milliards. Le reste, c’est à dire 3,6 milliards, pourra être récupéré à partir de 2021, voire plus tôt en cas d’accord avec l’OMC.
L’Allemagne a émis ces derniers temps des signes d’ouverture pour la taxation des produits américains, alors que le pays a beaucoup à perdre des barrières américaines sur l’acier et l’aluminium. La commission européenne se dit prête à discuter sur la baisse des droits de douane sur certains produits industriels, en particulier sur les voitures. Les États-Unis ont décliné l’offre, mais elle reste valide a assuré la commission.