Trouver un accord pour sauver la compagnie aérienne aura été compliqué et aura duré aussi longtemps que possible. Le fournisseur de carburant, la compagnie pétrolière italienne Eni, avait déjà menacé de ne plus ravitailler les avions dès samedi 12 octobre 2013 si aucun accord de stabilité et de continuité n'était trouvé. Le fournisseur ne voulait pas faire crédit à une compagnie dont le sort n'était pas encore certain.
Finalement, ce seront les postes italiennes qui seront arrivées à la rescousse d'Alitalia. Le jeudi 10 octobre 2013 la société menée par Massimo Sarmi a confirmé son intention d'inoculer 75 millions d'euros dans le capital de la compagnie et d'y prendre, de fait, une participation d'environ 15%. Ces 75 millions d'euros viennent alors s'ajouter aux quelques 200 millions d'euros prévus par les banques ce qui permettrait, avec les autres participations prévues, d'atteindre les 500 millions d'euros d'augmentation de capital nécessaires pour faire survivre la compagnie aérienne.
Cette annonce a été saluée par le gouvernement italien et, en particulier, par Maurizio Lupi, ministre des Transports et des Infrastructures qui, dans une note, s'exprime en ces termes : « Je remercie tous ceux qui ont contribué à cette solution, qui est centrée surtout sur la prise de responsabilité et sur la sauvegarde de l'emploi ».
En réussissant à trouver un accord interne à l'Italie, Alitalia peut désormais renégocier l'accord avec Air France KLM, son partenaire. Air France avait proposé un plan de sauvegarde drastique d'Alitalia qui aurait entraîné un plan social qui aurait touché plusieurs milliers d'emplois.
Le vote du conseil d'administration d'Alitalia est prévu pour ce vendredi 11 octobre 2013 mais le gouvernement et les experts sont confiants de
l'aval du plan.