À l'origine de la hausse des prix
La décision d'augmenter les tarifs des complémentaires santé en France, estimée entre 8 et 12,5%, ne fait évidemment les affaires de personne et surtout pas des Français. Mais les complémentaires santé sont confrontées à une hausse notable des remboursements aux assurés. En effet, les institutions du secteur, dont les mutuelles, assureurs et institutions de prévoyance, ont observé une augmentation de plus de 4% des prestations de santé versées au premier semestre de l'année précédente. Malakoff Humanis, par exemple, a indiqué une hausse de 7% de ses remboursements pour 2023, un niveau bien supérieur à la normale.
D'autre part, l'État a opéré un transfert conséquent de charges aux complémentaires santé. Avec la réduction du remboursement des dépenses dentaires par l'Assurance maladie de 70% à 60%, les complémentaires sont désormais chargées de couvrir une part plus importante des dépenses d'optique, dentaire et en audiologie. Ce transfert s'inscrit dans la réforme du 100% Santé et représente un coût supplémentaire de 500 millions d'euros par an pour les complémentaires. En conséquence, les dépenses globales des complémentaires santé devraient connaître une hausse d'environ 1,5 milliard d'euros en 2024.
D'autre part, l'État a opéré un transfert conséquent de charges aux complémentaires santé. Avec la réduction du remboursement des dépenses dentaires par l'Assurance maladie de 70% à 60%, les complémentaires sont désormais chargées de couvrir une part plus importante des dépenses d'optique, dentaire et en audiologie. Ce transfert s'inscrit dans la réforme du 100% Santé et représente un coût supplémentaire de 500 millions d'euros par an pour les complémentaires. En conséquence, les dépenses globales des complémentaires santé devraient connaître une hausse d'environ 1,5 milliard d'euros en 2024.
Les complémentaires santé entre le marteau et l'enclume
Face à cette situation, Aurélien Rousseau, ministre de la Santé, a exprimé son désaccord sur France 3 et considère ces hausses tarifaires comme « pas tenables ». Il a mis en garde les mutuelles contre la tentation de faire des patients la variable d'ajustement de leur modèle économique, soulignant l'impact potentiel sur le pouvoir d'achat des Français. Il plaide pour une adaptation des tarifs qui ne pénalise pas les citoyens, évoquant une augmentation logique de 4 à 5%, mais jugeant les hausses de 8% ou plus déraisonnables.
Du côté des complémentaires santé, l'argument avancé est celui d'une nécessité économique face à l'augmentation des charges. Bruno Angles, directeur général d'AG2R La Mondiale, a dénoncé la pression croissante sur les complémentaires due aux transferts de charge de l'État et a appelé à une collaboration plus étroite entre l'Assurance maladie et les complémentaires pour maîtriser l'escalade des dépenses de santé.
Du côté des complémentaires santé, l'argument avancé est celui d'une nécessité économique face à l'augmentation des charges. Bruno Angles, directeur général d'AG2R La Mondiale, a dénoncé la pression croissante sur les complémentaires due aux transferts de charge de l'État et a appelé à une collaboration plus étroite entre l'Assurance maladie et les complémentaires pour maîtriser l'escalade des dépenses de santé.