Journal de l'économie

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La grève contre la réforme des retraites a coûté 15 milliards d'euros à l'économie française





Le 15 Janvier 2020, par Aurélien Delacroix

La grève contre la réforme des retraites coûte cher à l'ensemble de l'économie française, pas uniquement la SNCF ou la RATP. Les secteurs comme le tourisme, l'hôtellerie ou le commerce sont en première ligne.


La région parisienne particulièrement touchée

Avec 42 jours de grève au compteur, le mouvement social contre la réforme des retraites est déjà un des plus longs de l'histoire. Et de jour en jour, son coût augmente inexorablement pour l'économie française. La SNCF a estimé que la grève représentait 20 millions d'euros par jour, la RATP 3 millions. La CPME (Confédération des petites et moyennes entreprises) estime le coût global pour l'économie à 400 millions d'euros chaque jour, soit un total de 15 milliards depuis le début du mouvement !

Selon les chiffres obtenus par Europe 1, c'est en région parisienne que la grève pèse le plus lourd : les entreprises de Paris et de la région ont dépensé 8 euros par jour et par salarié (soit 233 euros par salarié pour les 40 premiers jours du mouvement) pour qu'elles puissent fonctionner correctement. Les perturbations dans les transports parisiens ont en effet poussé ces employeurs à accommoder leurs salariés, par exemple en payant des taxis voire des chambres d'hôtel, comme c'est le cas pour 18% d'entre elles. La grève a également bousculé l'organisation du temps de travail : plus de 7 entreprises sur dix ont ainsi revu leurs horaires pour aider leurs employés.

531 entreprises en chômage partiel

Par ailleurs, 531 entreprises ont d'ores et déjà fait appel au régime de chômage partiel, un système mis en place par l'État qui compense les salaires des employés dans le cas où les sociétés subissent une perte de leur chiffre d'affaires en raison de la grève. Un quart de ces entreprises sont situées en Île-de-France. Le gouvernement propose à celles qui sont le plus en difficulté le report des charges sociales, voire un dégrèvement fiscal si elles sont proches de mettre la clé sous la porte.

Dans les secteurs de la restauration et de la culture, les dégâts sont également importants. Les brasseries parisiennes en particulier, avec une baisse de 30% du chiffre d'affaires, selon l'UMIH. La fréquentation dans les musées décline également : -50% au Petit Palais et -25% au Grand Palais, par exemple. 




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