Pas d'estimation de croissance pour 2022
Il est bien compliqué d'évaluer l'impact sur l'économie française de la guerre en Ukraine menée par la Russie. D'ailleurs, l'Insee ne se risque pas à donner une évaluation de la croissance pour cette année. La Banque de France avait plus tôt cette semaine tenté d'y voir plus clair, en donnait les deux chiffres de 2,8% et 3,4%, en fonction de deux scénarios.
En revanche, l'Insee a publié les résultats de ses enquêtes de conjoncture. Sans surprise, l'agression militaire en Ukraine mine les consommateurs et les entreprises. Le pouvoir d'achat devrait ainsi reculer de 0,9% cette année par rapport à 2021, après une baisse de 1,4% au premier trimestre (en sachant qu'au quatrième trimestre, le gouvernement avait versé l'indemnité inflation qui a artificiellement soutenu le pouvoir d'achat).
En revanche, l'Insee a publié les résultats de ses enquêtes de conjoncture. Sans surprise, l'agression militaire en Ukraine mine les consommateurs et les entreprises. Le pouvoir d'achat devrait ainsi reculer de 0,9% cette année par rapport à 2021, après une baisse de 1,4% au premier trimestre (en sachant qu'au quatrième trimestre, le gouvernement avait versé l'indemnité inflation qui a artificiellement soutenu le pouvoir d'achat).
Craintes sur le niveau de vie
Les ménages ont le moral dans les chaussettes : « les enquêtes montrent une nette baisse du solde d’opinion sur le niveau de vie général en France », explique-t-on du côté de l'institut. L'idée selon laquelle la période est idéale pour acheter de gros équipements ou une voiture est en baisse en raison des perspectives et aussi parce que ces produits coûtent beaucoup plus cher. L'Insee estime que la consommation pourrait reculer de 1 point au premier semestre (-0,5 point au premier trimestre).
Des prix qui vont continuer à augmenter, prévient d'ailleurs l'Insee. En prenant en compte un baril de pétrole à 125 $, l'inflation sur un an pourrait dépasser le seuil des 4% fin mars, alors qu'elle était déjà de 3,6% fin février. Elle atteindra 4,5% entre avril et juin. Et sans le « bouclier tarifaire » qui limite la hausse des prix de l'énergie, l'inflation aurait atteint 5% dès le mois de février.
Des prix qui vont continuer à augmenter, prévient d'ailleurs l'Insee. En prenant en compte un baril de pétrole à 125 $, l'inflation sur un an pourrait dépasser le seuil des 4% fin mars, alors qu'elle était déjà de 3,6% fin février. Elle atteindra 4,5% entre avril et juin. Et sans le « bouclier tarifaire » qui limite la hausse des prix de l'énergie, l'inflation aurait atteint 5% dès le mois de février.