Le tau de TVA est ainsi passé de 19,6 à 20%, les taux réduits de 7 à 10%, et de 5,5 à 5%. Un ajustement rendu nécessaire pour financer les politiques du gouvernement en faveur d'une meilleure compétitivité des entreprises. Dans plusieurs secteurs de l'économie, on s'inquiétait des conséquences de ces hausses sur les prix - qui dit augmentation de la TVA, implique des prix plus élevés.
L'indice des prix à la consommation en janvier de 0,05% seulement, soit de 0,7% si on le ramène sur l'année. C'est très peu, et cela prouve que de nombreuses sociétés ont absorbé cette hausse de la TVA au détriment de leurs marges. De plus, janvier est une période particulière dans l'année, en raison des soldes d'hiver (l'INSEE corrige cependant ses statistiques en fonction des variations saisonnières). Cette quasi-stabilité n'en reste pas moins remarquable car les prix de l'énergie ou du tabac ont eux nettement progressé.
Ce taux signe même un record : la dernière fois que l'INSEE a publié un si faible indice des prix à la consommation date d'il y a cinquante ans ! S'il fallait une preuve que la hausse de la TVA n'a pratiquement pas eu d'impact sur l'inflation, la voilà.
Cependant, cette inflation très modérée soulève un risque important, celui de la stagnation des prix, voire de la déflation. Si le consommateur trouve son compte dans des prix de biens toujours plus bas, ça n'est bon ni pour les entreprises (qui rognent toujours plus sur leurs marges), ni pour l'économie dans son ensemble, car cela signifie moins de rentrées fiscales. Rien ne sert alors d'augmenter la TVA si personne n'achète aucun produit !