L'archétype de la mode à petit prix made in China
C’est un géant discret aux antipodes des notions de recyclage et de durabilité des produits. Son leitmotiv : les prix. Le site de mode en ligne Shein est l’archétype de la fast fashion, la mode jetable, à la chinoise. Ses prix bas et sa force de frappe lui ont permis de réaliser 30 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2022. Après Les Halles à Paris, Toulouse ou Montpellier en 2022 et Lyon en mars dernier, le site chinois d’habillement peaufine cette fois son image et sa communication en France auprès de sa cible jeune en ouvrant une boutique éphémère à Paris jusqu’au 8 mai.
Une vitrine physique pour un site des plus controversés. D’abord du fait de son modèle économique en ces temps orientés vers l’écologie et la réduction des déchets. Des domaines où la mode et la fast fashion arrivent en première ligne en termes de responsabilité. Ses vêtements bon marché pour jeunes femmes connectées ne sont clairement pas faits pour traverser le temps…
Une vitrine physique pour un site des plus controversés. D’abord du fait de son modèle économique en ces temps orientés vers l’écologie et la réduction des déchets. Des domaines où la mode et la fast fashion arrivent en première ligne en termes de responsabilité. Ses vêtements bon marché pour jeunes femmes connectées ne sont clairement pas faits pour traverser le temps…
Des conditions de travail douteuses
En France, selon Kantar, l’an passé, le site est devenu le premier lieu d’achat d’habillement des 15-24 ans. Mais derrière les lumières de TikTok, où la marque est omniprésente, l’entreprise chinoise de mode en ligne est aussi mise en cause pour les conditions de travail proches de l’esclavage sur ses sites de production : le coût de ses prix bas est humain, entre journées de travail interminables et absence de contrat de travail ou de la moindre assurance sociale pour ses ouvriers et ouvrières.
L’entreprise a également été soupçonnée d’exploiter la communauté Ouïghour, minorité musulmane de la région du Xinjiang pour récolter le coton et fabriquer ses vêtements. Si certaines marques se sont engagées ces dernières années à veiller à ne pass utiliser de coton du Xinjiang, qui représente un cinquième de la production mondiale, les jeunes clients de Shein, eux, regardent le prix bien plus que l’étiquette, qui plus est en ces temps d’inflation.
L’entreprise a également été soupçonnée d’exploiter la communauté Ouïghour, minorité musulmane de la région du Xinjiang pour récolter le coton et fabriquer ses vêtements. Si certaines marques se sont engagées ces dernières années à veiller à ne pass utiliser de coton du Xinjiang, qui représente un cinquième de la production mondiale, les jeunes clients de Shein, eux, regardent le prix bien plus que l’étiquette, qui plus est en ces temps d’inflation.