Plus de deux ans après le référendum qui a acté la volonté des Britanniques de quitter l’Union européenne, les incertitudes sont encore très loin de s’être dissipées. La Première ministre Theresa May ne parvient toujours pas à faire valider par le Parlement son projet d’accord négocié avec Bruxelles. Et c’est l’activité économique du pays qui souffre. Selon la Confédération de l’industrie britannique (CBI), l’activité des entreprises du pays est au plus bas sur les trois derniers mois écoulés : l’indice CBI, basé sur un questionnaire envoyé à 650 entreprises du secteur privé, est ainsi tombé à -3 en février, alors qu’il était de 0 en janvier.
Il faut remonter au mois d’avril 2013 pour retrouver ce plancher, alors que l’économie du Royaume-Uni se remettait de la crise financière. Pire encore, les entreprises s’attendent à une activité encore plus ralentie au cours du second trimestre. Le divorce entre Londres et Bruxelles est censé être effectif le 29 mars, mais la possibilité d’un report de la date est de plus en plus probable.
En attendant que les choses se décantent du point de vue politique, les entreprises britannique freinent leurs investissements et gèlent leurs décisions. La Banque d’Angleterre prévoit une croissance de 0,2% au premier trimestre ; la progression du PIB cette année devrait être la plus faible depuis 2009.