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Une enquête du Guardian montre que le Qatar a d'étranges pratiques en matière salariale. Ainsi, les ouvriers qui bûchent sur la construction du stade Al-Wakrah touchent généreusement 57 centimes d'euro de l'heure. Un salaire misérable qui s'accompagne parfois de la rétention de leurs passeports, afin que les donneurs d'ordres soient certains qu'ils soient corvéables à merci — c'est d'ailleurs le cas, puisque ces ouvriers peuvent passer 30 jours par mois à travailler.
Les scandales en la matière s'accumulent pour le pays. La FIFA fait les gros yeux, mais la fédération ne compte pas pour autant agiter l'option nucléaire du retrait de l'organisation de l'événement au Qatar. Le pays a beau jurer de sa charte de bonne conduite (dévoilée en février), rien n'y fait, les dirigeants continuent à enfreindre les droits du travail et de l'homme.
Malheureusement, c'est souvent le cas pour les pays organisateurs aux règles sociales moins avancées. Le Brésil et la Russie (pour les Jeux olympiques de Sotchi) ont eux aussi été pointés du doigt par les syndicats et les organisations des droits de l'homme, mais cela ne change pas grand chose pour les organisations sportives qui n'ont aucun intérêt à taper trop fort sur les doigts des pays.