La boutique en ligne, valorisée à hauteur de 110 milliards d'euros (!), se doit de présenter son meilleur profil devant les investisseurs. Or, la voilà qui fait face à un problème plutôt malvenu : un corbeau tente de faire chanter l'entreprise ! Une tentative de chantage qui vise des informations « explosives » sur la société, à même de l'empêcher de rentrer en Bourse ? Sans doute pas. Mais de quoi ternir sa réputation, c'est certain.
Les maitres chanteurs en sont parfaitement conscients : ils réclament rien moins que 300 000$ pour ne pas dévoiler leurs lourds secrets. Plutôt que d'essayer d'étouffer l'affaire, Alibaba a décidé de la porter sur la place publique : dépôt de plainte en bonne et due forme, et communication tous azimuts pour faire connaître le chantage. Des bloggueurs seraient ainsi à l'origine de l'affaire, voire carrément… un magazine économique, que la déontologie n'étouffe donc pas vraiment. Imagine t-on ici la presse « vendre » ainsi les secrets d'une entreprise plutôt que les diffuser ?
Quoi qu'il en soit, cette situation inédite montre les paradoxes d'une société chinoise, où les opinions politiques sont soigneusement mises sous le boisseau par le pouvoir… mais dont internet regorge de rumeurs et de fausses nouvelles.