
L’été est chaud, la rentrée le sera tout autant pour le gouvernement. En effet, l’un des coups durs pour Manuel Valls et son équipe a sans conteste été le rejet par le Conseil constitutionnel des 2,5 milliards d’euros de baisse programmée des charges salariales, dans le cadre du pacte de responsabilité. Dans les heures qui ont suivi ce rejet, le gouvernement avait alors déclaré envisager de faire passer ces baisses par la voie fiscale. Ce qui veut dire en clair de nouvelles baisses d’impôts.
Seulement, malgré l’importance hautement symbolique du sujet, ces nouvelles baisses d’impôts devraient être plus difficiles à être mises en place. Le sujet est avant tout politique. La mesure, retoquée par le Conseil constitutionnel, prévoyait concrètement d’augmenter la feuille annuelle d’un smicard de 500 euros à partir de 2015. On est en plein dans la revalorisation du pouvoir d’achat, ce dont les Français ont bien besoin actuellement. L’idée est également d’envoyer un signal fort aux électeurs, à un an des élections régionales, où toute la gauche craint de prendre, encore, une déculottée, en 2015.
Mais voilà, avec une croissance atone, un chômage en hausse et une économie en berne, la mesure risque d’être difficile à financer. Surtout si l’on part du principe que le budget voté par le Parlement devrait exploser cette année, car indexé sur des prévisions de croissance, qui se sont révélées ces derniers jours, complètement fausses…