Ce « shutdown » est une procédure qui consiste à fermer des dizaines d’agences et à suspendre le versement des salaires aux fonctionnaires fédéraux. De fait, ces derniers — ils sont plusieurs centaines de milliers à travers tout le pays — se retrouvent au chômage technique forcé. Cette « fermeture » du gouvernement fédéral, une première depuis 2013, est la conséquence de l’absence d’accord entre les deux grands partis américains.
Ce jeudi 18 janvier, la Chambre des représentants votaient pour une loi prolongeant le financement du gouvernement des États-Unis jusqu’au 16 février. Mais c’est au Sénat que les choses ont coincé : il a manqué dix voix pour que le texte soit définitivement voté. Les républicains, qui contrôlent les deux chambres mais à une seule voix d’écart au Sénat, n’ont pu convaincre que 5 démocrates pour voter la loi — de plus, 5 républicains ont voté contre...
Les deux camps se rejettent désormais la responsabilité de cet échec. Donald Trump y est allé de sa déclaration incendiaire pour condamner les démocrates, en mettant dans la balance le statut des immigrants qu’il n’est pas question de discuter avant que les démocrates votent la prolongation du gouvernement. Du côté de l’opposition, on fait porter le blâme sur Donald Trump qui a rejeté un accord bi-partisan sur l’immigration la semaine dernière. Aucune solution ne semblait émerger avant l’ouverture des marchés ce lundi.