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Le ministère de la Transition écologique devra encore se serrer la ceinture





Le 10 Mai 2024, par François Lapierre

Dans un contexte de contrainte budgétaire, le ministère de la Transition écologique pourrait être contraint à une nouvelle réduction de budget. Entre négociations en cours et critiques des milieux économiques et associatifs, le futur de la transition écologique en France semble périlleux.


La transition écologique à la peine

Le ministère de la Transition écologique, qui avait déjà subi une baisse substantielle de deux milliards d'euros en février 2024, est confronté à un nouveau défi budgétaire. Selon des informations obtenues par l'AFP, Bercy envisage une réduction supplémentaire d'au moins un milliard d'euros. Les discussions actuelles entre le ministère et Bercy oscillent entre une coupe de 1 à 1,4 milliard d'euros. Alors que les chiffres définitifs ne sont pas encore arrêtés, l'entourage de Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, reste optimiste, espérant une réduction « très inférieure » aux efforts précédents.

Cette situation intervient dans un cadre plus large de compression des dépenses publiques, où le déficit a grimpé à 5,5% du PIB en 2023, poussant le gouvernement à annoncer une nouvelle vague d'économies de dix milliards d'euros début avril, touchant notamment les réserves préventives des ministères et les budgets des collectivités locales.

Perspectives écologiques… et électorales

L'annonce de ces coupes n'a pas manqué de susciter des réactions. D'une part, l'association Notre Affaire à Tous et l'université Lyon 3 ont contesté ces décisions devant le Conseil d'État, arguant que de telles réductions auraient dû être débattues au Parlement. D'autre part, plusieurs grands dirigeants d'entreprises françaises ont publiquement appelé à maintenir le cap de la transition écologique, mettant en garde contre les risques de ralentissement dans ce domaine critique.

Les directeurs généraux de grandes entreprises telles qu'Orange, Engie, Saint-Gobain, et AXA ont exprimé dans une tribune leur inquiétude face à des « vents contraires » tels que l'instabilité géopolitique et les défis économiques. Ils soulignent l'importance d'une politique volontariste pour soutenir une transition écologique qui répond aussi bien aux enjeux environnementaux qu'économiques.

Avec les élections européennes à l'horizon, la question de la transition écologique prend une dimension encore plus cruciale. Les leaders économiques français plaident pour une décennie de soutien renforcé à l'écologie, afin de ne pas compromettre les objectifs fixés par l'accord de Paris de 2015. Leur appel coïncide avec une période de choix stratégiques pour l'Europe, où la consolidation de l'avancée écologique sera déterminante pour le futur commun.




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