Le moral des ménages chute de 4 points en novembre 2020
L’étude mensuelle de l’Insee publiée jeudi 26 novembre 2020 dévoile un moral des ménages en berne : il tombe à 90 points (sur une moyenne de long terme de 100), en baisse de 4 points depuis octobre 2020. La cause est bien évidemment à chercher du côté du reconfinement de la population, mais également d’une prise de conscience de la situation économique difficile qui se profile dans les années à venir.
Toutes les grandes institutions économiques s’accordent pour dire que 2020 sera une année de forte récession mondiale, et qu’il faudra au moins deux ans pour retrouver le niveau économique de fin 2019. Mais cette reprise est soumise à un rebond économique en 2021 et, surtout, 2022… qui risque d’être mis à mal par les inquiétudes des Français.
Toutes les grandes institutions économiques s’accordent pour dire que 2020 sera une année de forte récession mondiale, et qu’il faudra au moins deux ans pour retrouver le niveau économique de fin 2019. Mais cette reprise est soumise à un rebond économique en 2021 et, surtout, 2022… qui risque d’être mis à mal par les inquiétudes des Français.
Crainte pour le pouvoir d’achat et volonté d’épargner
Selon l’étude de l’Insee, les Français sont largement majoritaires (65%) à juger que leur niveau de vie va se dégrader dans les années à venir. Un nombre en forte hausse : ils n’étaient que 46% en septembre 2020 à penser de même. En réponse à cette inquiétude, les Français jugent donc qu’il est temps d’épargner, et ce malgré une année 2020 qui a vu exploser l’épargne des Français : plus de 30 milliards d’euros sur les seuls livrets défiscalisés, plus de 80 milliards d’euros tous supports confondus.
Si cette décision est compréhensible, elle risque de transformer la nature de la crise en entraînant une baisse de la consommation et donc une reprise ralentie par rapport aux estimations. La crise, d’ordre sanitaire, court donc un risque de devenir structurelle, ce qui aurait pour conséquence de la rallonger bien au-delà des deux ans estimés.
Si cette décision est compréhensible, elle risque de transformer la nature de la crise en entraînant une baisse de la consommation et donc une reprise ralentie par rapport aux estimations. La crise, d’ordre sanitaire, court donc un risque de devenir structurelle, ce qui aurait pour conséquence de la rallonger bien au-delà des deux ans estimés.