Cette recommandation n’a pas valeur de jugement. Mais sa préconisation est généralement suivie des faits. C’est un coup de semonce important contre l’État… et contre Emmanuel Macron. Car c’est celui était à l’époque ministre de l’Économie qui a supervisé en avril 2015 la vente de 49,99% du capital de la société de gestion de l’aéroport de Toulouse à Casil Europe, une holding française détenue par Friedmann Pacific Asset Management, un fonds d’investissement de Hong-King, et Shandong High Speed Group, entreprise d’État chinoise.
Sous la pression de Casil, les actionnaires se sont versés de juteux dividendes à hauteur de 27 millions d’euros, dont 16,5 millions ont été puisés à même les réserves de l’opérateur de l’aéroport. L’an dernier, les pouvoirs publics décidaient de conserver 10,01% du capital, le reste du capital étant entre les mains d’acteurs locaux (CCI, région, département, métropole). Casil n’a pas pu exercer son option sur la part de l’État. L’automne dernier, c’était la Cour des comptes qui mettait son grain de sel dans ce dossier manifestement mal ficelé dès le départ.
Les sages reprochaient ainsi à Casil Europe de manquer de transparence financière, de ne pas posséder suffisamment d’expérience en matière de gestion aéroportuaire, ou encore les liens entre la holding et le gouvernement chinois. Le rapporteur public de la cour administrative d'appel de Paris a donné raison aux opposants à la privatisation, en estimant qu’il y avait eu un vide substantiel dans le processus d’attribution des 49,99% du capital de la société gérant l’aéroport.
Sous la pression de Casil, les actionnaires se sont versés de juteux dividendes à hauteur de 27 millions d’euros, dont 16,5 millions ont été puisés à même les réserves de l’opérateur de l’aéroport. L’an dernier, les pouvoirs publics décidaient de conserver 10,01% du capital, le reste du capital étant entre les mains d’acteurs locaux (CCI, région, département, métropole). Casil n’a pas pu exercer son option sur la part de l’État. L’automne dernier, c’était la Cour des comptes qui mettait son grain de sel dans ce dossier manifestement mal ficelé dès le départ.
Les sages reprochaient ainsi à Casil Europe de manquer de transparence financière, de ne pas posséder suffisamment d’expérience en matière de gestion aéroportuaire, ou encore les liens entre la holding et le gouvernement chinois. Le rapporteur public de la cour administrative d'appel de Paris a donné raison aux opposants à la privatisation, en estimant qu’il y avait eu un vide substantiel dans le processus d’attribution des 49,99% du capital de la société gérant l’aéroport.