Un réseau à deux vitesses
Les temps de trajet des Intercités se sont significativement allongés au cours des deux dernières décennies, contrastant fortement avec la rapidité des TGV. Pour illustrer ce phénomène relevé dans Le Parisien, la liaison Paris-Limoges a vu son temps de parcours augmenter de 29 minutes entre 2003 et 2019, une tendance observée sur d'autres lignes importantes. Ce ralentissement ne s'explique pas seulement par l'ajout d'arrêts mais aussi par l'état vieillissant du réseau ferroviaire. Les Intercités, transportant des millions de passagers annuellement, sont confrontés à des contraintes techniques et des retards fréquents, leur taux de régularité ne dépassant pas 86 %.
Clément Beaune, ministre des Transports, qualifie cette situation de « double peine » pour les usagers privés du TGV, et en fait un enjeu politique prioritaire. Cette dichotomie entre les lignes à grande vitesse et les lignes classiques résulte d'une politique favorisant le développement des premières aux dépens de l'entretien des secondes. Des responsables politiques et des chefs d'entreprises expriment leur exaspération face à ce qu'ils perçoivent comme un « sentiment de déclassement ». Des lignes comme Bordeaux-Marseille, Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont sont particulièrement critiquées pour leur dégradation.
Clément Beaune, ministre des Transports, qualifie cette situation de « double peine » pour les usagers privés du TGV, et en fait un enjeu politique prioritaire. Cette dichotomie entre les lignes à grande vitesse et les lignes classiques résulte d'une politique favorisant le développement des premières aux dépens de l'entretien des secondes. Des responsables politiques et des chefs d'entreprises expriment leur exaspération face à ce qu'ils perçoivent comme un « sentiment de déclassement ». Des lignes comme Bordeaux-Marseille, Paris-Orléans-Limoges-Toulouse et Paris-Clermont sont particulièrement critiquées pour leur dégradation.
Combat politique pour les Intercités
Depuis 2018, un changement de cap est observé avec le déblocage de plus de 4 milliards d'euros pour la rénovation des lignes et l'achat de matériel roulant. Des travaux massifs sont engagés pour moderniser ces lignes, avec une attention particulière portée aux caténaires vétustes. Parallèlement, l'introduction des nouvelles rames Oxygène, produites par CAF, est prévue à partir de 2026. Ces initiatives s'accompagnent d'efforts pour maintenir les trains Corail dans les meilleures conditions, en attendant les améliorations promises.
La situation actuelle des Intercités en France met en lumière un défi majeur pour le secteur ferroviaire : équilibrer le développement des lignes à grande vitesse avec l'entretien et la modernisation des lignes classiques. La reconnaissance de cette problématique par les acteurs politiques et les investissements récents sont des signes encourageants, mais la patience des usagers et des élus locaux est mise à rude épreuve. La promesse d'une amélioration notable de la qualité de service sur ces lignes essentielles est désormais une attente forte de la population française.
La situation actuelle des Intercités en France met en lumière un défi majeur pour le secteur ferroviaire : équilibrer le développement des lignes à grande vitesse avec l'entretien et la modernisation des lignes classiques. La reconnaissance de cette problématique par les acteurs politiques et les investissements récents sont des signes encourageants, mais la patience des usagers et des élus locaux est mise à rude épreuve. La promesse d'une amélioration notable de la qualité de service sur ces lignes essentielles est désormais une attente forte de la population française.