La directrice générale de la GSMA, l'association qui regroupe 800 opérateurs dans le monde, a fait parvenir à la Commission européenne une lettre ouverte. Celle-ci a été signée par les plus importants groupes de télécommunications du vieux continent : Orange donc, mais aussi Deutsche Telekom, Telenor Group, Vodafone Group, Hutchison, Telecom Italia, Telefonica, VimpelCom, Telekom Austria et TeliaSonera. Le gratin européen du secteur en quelque sorte, qui « font face au déclin de leurs revenus » et voient leur valeur sur le marché se réduire par-rapport à leurs concurrents asiatiques et américains.
« Cela réduit notre capacité à investir dans les infrastructures de communication dont l'Europe a besoin pour revenir à la croissance et à l'emploi et pour restaurer sa compétitivité », poursuivent les signataires. Un argument qui n'est pas tombé dans l'oreille d'une sourde. Nelly Kroes, commissaire en charge de la société numérique, a fait de la constitution d'un marché unique européen des télécoms son objectif. D'ailleurs, ces grands opérateurs partagent la vision de la Commission : « un marché unique compétitif des télécommunications pourra aider à faire face à ce défi et étayera la croissance, l'emploi et le bien-être des citoyens de l'Union européenne ».
Pour ce faire, les signataires de ce texte demande à la Commission d'intervenir sur trois points : dépoussiérer la régulation européenne, consolider le secteur, par exemple faciliter les acquisitions à l'échelle nationale et du continent, et réformer la gestion du spectre. Le marché unique doit être achevé, n'a d'ailleurs pas manqué de rebondir Ryan Heath, porte-parole de Nelly Kroes qui voit là, sans doute avec gourmandise, les opérateurs se regrouper sous sa bannière.