Journal de l'économie

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Les perspectives de croissance en France s'évaporent





Le 9 Mars 2020, par Aurélien Delacroix

La Banque de France a revu à la baisse sa prévision de croissance pour le premier trimestre. Comme on pouvait s'y attendre en raison de l'épidémie de coronavirus, la progression du PIB français n'affichera pas le niveau précédemment estimé.


Une estimation en baisse de 0,2 point

Alors que la Banque de France avait estimé une croissance à 0,3% pour les mois de janvier, février et mars, cette prévision a été revue à la baisse de 0,2 point : il ne faudra donc plus compter que sur une progression du produit intérieur brut de 0,1% pour le premier trimestre. Bien sûr, le coronavirus est le principal coupable : les mesures prises pour endiguer l'épidémie sont drastiques et réduisent fortement l'activité économique du pays. François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, confirme le fort ralentissement. Les perspectives sont « très dégradées » pour le mois de mars, tandis qu'une incertitude forte règne sur la production à venir.

Du côté du gouvernement, si l'on admet que l'épidémie de COVID-19 a des répercussions importantes sur la croissance, on se refuse toujours à donner des estimations chiffrées. Peut-être à raison, au vu des événements qui se précipitent. Le coronavirus poursuit son expansion partout dans le monde, forçant les pays à fermer leurs frontières et à limiter les échanges commerciaux. Quant aux places financières, elles paniquent littéralement !

Coronavirus et pétrole

Plusieurs cotations ont été suspendues ce lundi, après des baisses théoriques dépassant les 10%. Le CAC 40 a flanché de plus de 8%, tout comme le DAX de Francfort et Londres. Quant au Dow Jones, il recule de plus de 7%. Un jour noir pour la Bourse, en raison du coronavirus bien sûr, mais ce n'est pas la seule explication. Vendredi 6 mars, l'Opep et la Russie ne sont pas parvenus à s'entendre sur une réduction de la production de pétrole pour soutenir les cours de l'or noir.

Les cours du pétrole ont flanché de 25% le week-end dernier, avec l'Arabie saoudite partie faire cavalier seul en bradant ses stocks. Si les automobilistes devraient logiquement en profiter à la pompe, tout comme les industries (celles qui ne sont pas arrêtées en raison du coronavirus…), cette chute du pétrole a totalement désorienté les places financières. Cette situation complexe pourrait se poursuivre encore plusieurs semaines, faisant planer de fortes incertitudes sur l'activité économique mondiale.



Tags : croissance

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