Persistance de l'instabilité du marché du gaz
Au plus fort de la crise énergétique de 2022, l'Europe a vu les prix de l'énergie (gaz et électricité) grimper de manière historique. Aujourd'hui, même si les prix ont diminué grâce à de bons niveaux de stockage de gaz et à une baisse de la demande d'énergie, Engie prédit qu'ils ne devraient pas descendre en dessous de 50-60 euros le mégawattheure (MWh) pour le gaz, et 100 euros pour l'électricité d'ici à 2027.
Ce maintien à un niveau élevé s'explique par un bouleversement structurel du marché du gaz, qui est devenu durablement plus instable en raison d'une dépendance accrue au GNL. Pour compenser la baisse des importations de gaz naturel par pipeline depuis la Russie, l'Europe s'est tournée vers le GNL, dont le marché mondial est sujet à plus de volatilités de prix.
Ce maintien à un niveau élevé s'explique par un bouleversement structurel du marché du gaz, qui est devenu durablement plus instable en raison d'une dépendance accrue au GNL. Pour compenser la baisse des importations de gaz naturel par pipeline depuis la Russie, l'Europe s'est tournée vers le GNL, dont le marché mondial est sujet à plus de volatilités de prix.
L'influence des coûts du CO2 et du GNL dans les prix de l'énergie
Concernant le prix de l'électricité, plusieurs facteurs contribuent à son maintien à un niveau élevé. Premièrement, une faible production nucléaire due à des défauts identifiés dans une partie du parc. Deuxièmement, une hausse des prix des combustibles, dont le gaz, utilisé pour générer du courant. Et enfin, le coût croissant du CO2 dans le marché européen d'échange de droits à polluer, qui devrait atteindre environ 150 euros par tonne d'ici à 2028, contre environ 50 euros en 2021.
En outre, selon Engie, un rebond économique mondial et un manque de nouvelles capacités d'exportation de GNL pourraient créer des tensions sur le marché. « S'il y a une reprise très forte des importations de GNL, on va de nouveau entrer dans une phase de compétition assez tendue entre l'Europe et l'Asie », a prévenu Laurent Nery, directeur des analyses de marché chez Engie Gems. Il faudra attendre 2027, avec l'arrivée de nouvelles capacités de production de GNL notamment au Qatar et aux États-Unis, pour que le marché commence à se rééquilibrer et que les prix commencent à baisser.
En outre, selon Engie, un rebond économique mondial et un manque de nouvelles capacités d'exportation de GNL pourraient créer des tensions sur le marché. « S'il y a une reprise très forte des importations de GNL, on va de nouveau entrer dans une phase de compétition assez tendue entre l'Europe et l'Asie », a prévenu Laurent Nery, directeur des analyses de marché chez Engie Gems. Il faudra attendre 2027, avec l'arrivée de nouvelles capacités de production de GNL notamment au Qatar et aux États-Unis, pour que le marché commence à se rééquilibrer et que les prix commencent à baisser.