Ce vendredi, à lui la gloire, les hommages nationaux et internationaux. Pourtant, tout grand homme qu'il fut, Nelson Mandela n'a pas accompli de miracle économique en Afrique du Sud. Certes la croissance du pays s'est maintenu environ autour de 3,3 % depuis la fin du régime de l'Apartheid, mais elle est retombée violemment à 0,7 % au troisième trimestre de cette année, le taux le plus faible depuis 2009.
Membre des BRICS, l'Afrique du Sud reste donc bien loin derrière ses acolytes en matière de croissance et de performances économiques. Avec 52 millions d'habitants, le pays est pourtant la première économique d'Afrique, représentant notamment plus de 30 % à elle seule du PIB de l'Afrique subsaharienne, et 70 % de celui de l'Afrique australe.
Mais comme tout pays qui traite aujourd'hui avec l'Europe, l'Afrique du Sud souffre énormément, depuis 2012, de la crise de la monnaie unique, et du ralentissement de la demande internationale. Reste que le principal fléau du pays, c'est le chômage. Il dépasse 25 % de la population active. Certains diront que la France n'est guère loin d'un tel résultat, mais la richesse démographique n'est pas la même. Aujourd'hui, en Afrique du Sud, un Sud-Africain sur trois a moins de 26 ans, et 60 % d'entre eux sont au chômage.
L'an dernier, le gouvernement avait pourtant annoncé un plan de développement des infrastructures du pays, sur 15 ans. Aujourd'hui les besoins du pays pour se moderniser, notamment ses routes, ses ports, ses services collectifs, ses mines et ses ressources naturelles sont estimés à plus de 93 milliards de dollars. Actuellement, les véritables mesures concrètes tardent à être prises…