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Marché immobilier français : une crise qui n'en finit pas





Le 17 Juillet 2023, par François Lapierre

Le marché immobilier français traverse une période de turbulence depuis ce premier semestre. Malgré un printemps généralement propice à l'activité, l'année a débuté sur une note morose. Les relations se crispent entre acheteurs et vendeurs, tandis que la conjoncture économique et la tension sur le marché alimentent des disparités régionales.


Crise structurelle et conjoncturelle de l'immobilier

Au premier semestre 2023, les prix de l'immobilier ont connu une baisse significative, bien que les dix plus grandes villes françaises aient réussi à maintenir une certaine stabilité. Ce n'est cependant pas le cas à Paris qui a enregistré un léger recul, rapporte Meilleurs-Taux. Selon Yves Delecraz, président du Congrès des notaires de France, à la crise actuelle s'ajoute à une crise structurelle déjà ancienne. La fin d'un marché ultra-actif, stimulé par des crédits bon marché et un certain optimisme post-Covid, semble désormais derrière nous. 

Sophie Sabot-Barcet, présidente du Conseil supérieur du notariat, confirme cette rupture brutale : « La situation s'est inversée en quelques mois et la rupture est bien là ». La crise du logement en France s'intensifie, alimentée par un climat géopolitique instable, une inflation élevée et une remontée rapide des taux d'intérêt immobilier. La construction neuve est presque à l'arrêt et l'accès au crédit devient un véritable obstacle pour les Français.

L'exclusion des primo-accédants du marché immobilier

Les primo-accédants aux revenus modestes ont quasiment disparu du marché. Les notaires rapportent une augmentation du nombre de refus de prêts. De surcroît, la rénovation énergétique des logements engendre des contraintes supplémentaires. La performance énergétique des habitations, désormais au cœur des préoccupations, influence le comportement des acheteurs et des vendeurs.

De nombreux propriétaires, souvent âgés d'une cinquantaine d'années, mettent en vente leurs logements classés en catégorie F ou G, découragés par le coût des travaux de rénovation nécessaires. Les primo-investisseurs, quant à eux, attendent une baisse de prix plus significative pour réaliser leur premier investissement locatif. Pour que le marché immobilier retrouve une certaine stabilité et que les ménages français recouvrent un pouvoir d'achat immobilier, une correction plus importante des prix serait nécessaire, de l'ordre de 10 % pour cette année. Néanmoins, cette prévision reste pour l'instant loin de la réalité.




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