Journal de l'économie

Envoyer à un ami
Version imprimable

« Nous accompagnons les villes à repenser le concept de sécurité » : Nicolas Fargeton, directeur régional Sud-Est chez Citelum





Le 8 Juillet 2020, par La Rédaction

Alors que la crise sanitaire tarde à s’éloigner, obligeant les entreprises à revoir leur manière de travailler, la sécurité reste une priorité pour nombre d’acteurs économiques. Citelum, le spécialiste de l’éclairage public a développé une large expertise en matière comme l’explique Nicolas Fargeton, directeur régional Sud-Est. Des habitants de grands centres urbains aux automobilistes de Wallonie, Citelum met en œuvre des solutions innovantes afin de rendre la vie quotidienne plus agréable et plus sûre.


Quels sont les contours du marché de l’éclairage public ?

Le marché de l’éclairage public est aujourd’hui largement porté par la rénovation et la demande légitime de performance énergétique. Cela correspond très bien à la philosophie de Citelum ainsi qu’à celle de notre maison-mère EDF. Les économies d’énergie contribuent à la baisse du budget de fonctionnement des collectivités. Il est possible de moderniser, dynamiser et rendre la ville plus attractive sans que cela ne pèse sur les dépenses publiques.

L’éclairage public participe à l’identité d’une ville à travers de la mise en lumière, l’atmosphère qui s’en dégage. De plus, les installations d’éclairage public deviennent les éléments de la ville de demain grâce à divers équipements qui se raccordent au réseau existant (capteurs de trafic, caméras, etc.).
 
En quoi Citelum, spécialiste l’éclairage public est-il un acteur de la sécurité ?

L’éclairage public est né entre autres de la nécessité de rendre les rues plus sûres. Il y a eu des évolutions progressives et parfois propres à certaines villes ou régions. Ainsi, les premières lampes dans la ville de Nice fonctionnaient à l’huile d’olive. Après de multiples évolutions, c’est la technologie LED qui tient aujourd’hui le haut du pavé.

Chez Citelum, nous avons une approche globale de la lumière. Nous nous occupons aussi bien de la conception que de la réalisation, l’exploitation et la maintenance. Nous sommes engagés dans la durée auprès de nos clients et partenaires et cela nous permet d’avoir une connaissance approfondie de leurs besoins. Cela signifie également que nous devons accompagner nos clients dans des choix techniques et technologiques pérennes.

Nous nous adaptons le plus possible aux problématiques spécifiques de chaque collectivité et proposons des solutions uniques loin d’un catalogue standard. Deux villes vont exprimer des besoins parfois très différents dans leur cahier des charges. Cela est lié à la topologie, l’utilisation qui est faite de la voirie, le patrimoine à mettre en valeur, mais aussi aux systèmes existants. A titre d’exemple, les luminaires présents sur la Promenade des Anglais, à Nice, sont classés au patrimoine. Il est donc indispensable de proposer un modèle qui a le même design.

Les collectivités ont un budget limité et nous devons nous adapter au mieux afin de ne pas générer de coûts supplémentaires. Le mot d’ordre est l’adaptation à des solutions techniques proposées qui n’enfermeraient pas nos clients dans un schéma trop étroit duquel il serait impossible de sortir. L’adaptation des offres aux besoins de nos clients est d’autant plus efficace qu’elle repose sur une vaste expérience en France comme à l’étranger.
 
Comment assurez-vous la sécurité de vos collaborateurs notamment amenés à travailler sur la voie publique ?

La sécurité constitue notre première priorité. Nous sommes une entreprise de service donc nos collaborateurs et leur savoir-faire sont notre capital. Nous avons le devoir de les protéger. Cela se traduit par le respect strict des règles, lesquelles évoluent régulièrement. Nous veillons à contrôler la bonne application de ces règles. Cela passe aussi par la formation et notamment de la formation spécifique comme les règlementations électriques bien entendu, mais aussi le balisage ou le choix d’équipements de sécurité. Nous avons décidé d’avoir toutes nos tenues en haute visibilité pour les interventions sur la voirie. Cette politique va au-delà des obligations réglementaires auxquelles nous nous soumettons notamment dans le domaine de la protection électrique et anti-feu. La sécurité est primordiale et les budgets qui y sont consacrés ne souffrent d’aucune discussion.

Nous assurons aussi la sécurité sur des voies rapides urbaines. Ce type de mission nécessite une formation spécifique avec notamment des gens formés aux particularités des dangers dans les tunnels. Ce travail se rapproche beaucoup de celui de patrouilleur sur les autoroutes et nous avons échangé à de nombreuses reprises avec les sociétés autoroutières pour adopter les meilleures pratiques en la matière. 

Nos encadrants se rendent aussi sur les chantiers à des fins d’amélioration des pratiques et de sensibilisation des collaborateurs aux situations à risque. Les retours d’expérience partout sur le terrain génèrent des travaux au niveau national avec toujours pour objectif d’améliorer la sécurité.
 
Les systèmes développés par Citelum concernent-ils également la sécurité routière ?

Citelum a développé plusieurs technologies qui contribuent grandement à la sécurité routière. Notre projet, peut-être le plus spectaculaire sur lequel nous travaillons aujourd’hui, est l’éclairage des autoroutes en Wallonie. Les lumières s’adaptent à différents types d’événements. La luminosité varie en fonction des conditions climatiques, les luminaires clignotent lorsqu’un véhicule roulant à contresens est détecté, les zones où un incident est en cours sont sur-éclairées. Tous ces éléments participent à une meilleure sécurité. Ces solutions déployées en Belgique sont appelées à être adoptées en France et ailleurs.

De plus, nous proposons des services de protection par vidéo surveillance. Nous mettons à disposition des collectivités des capteurs d’image et de trafic qui permettent d’alerter en amont d’un incident. Il existe aussi des bornes escamotables que nous déployons actuellement dans la ville de Sète. Ces dispositifs empêchent les voitures d’accéder aux zones piétonnes à l’exception de certains véhicules reconnus automatiquement grâce à leur badge ou plaque d’immatriculation. Ainsi, un véhicule de livraison peut accéder au magasin désiré.

Que ce soient les systèmes d’éclairage, de surveillance ou de bornes escamotables, ils constituent un tout cohérent. Ces équipements doivent être optimisés dans une vision globale et le fait d’être spécialiste des équipements urbains permet de proposer une vraie cohérence et adaptabilité.

A titre d’exemple, nous développons beaucoup des feux à récompense. Il s’agit d’un radar de vitesse sous forme de feux tricolores qui restent au vert dès lors que la vitesse du véhicule est inférieure à 50 km/h. Ces feux sont disposés à des endroits où il n’y a pas de carrefour et remplacent les dos d’âne. Si un véhicule arrive à plus de 50 km/h, le feu passe au rouge. Nous insistons beaucoup sur la protection des piétons avec notamment des bornes de protection qui délimitent l’entrée du passage piéton. Ces bornes deviennent lumineuses et éclairent le passage piéton.
 
De manière générale, Il faut trouver les solutions les mieux adaptés à chaque ville. La communication en voirie est essentielle afin, par exemple, de dérouter immédiatement les usagers lorsqu’un incident est constaté.
 
En quoi Citelum se distingue de ses concurrents ?

Citelum est un opérateur historique et le seul spécialiste en France de la lumière urbaine. Nous sommes présents sur toute la chaîne de valeur : étude, conception, réalisation, et exploitation. Cela n’est pas vrai pour tous nos concurrents dont certains sont plus axés sur les études, d’autres sur les travaux ou la maintenance. L’expertise complète dont peut se prévaloir Citelum, nous permet d’adapter au mieux nos offres. Cela comprend les différents métiers déjà évoqués (éclairage public, régulation du trafic, vidéo protection, etc.) et avec toujours pour idée de proposer une offre globale et cohérente qui sera amenée à évoluer en fonction des besoins de la collectivité.

Nos atouts nous ont permis de lier des collaborations fructueuses avec des villes aussi réputées que Venise, Syracuse ou encore Barcelone. Citelum y est en charge de la rénovation, la gestion et la maintenance de l’éclairage public. Notre expertise s’étend aussi jusqu’en Amérique latine avec des engagements de long terme au Mexique, Chili et Brésil où nos projets participent d’une plus grande sécurité et attractivité des villes où nous travaillons.

Par ailleurs, nous bénéficions d’un réseau de partenaires assez important notamment dans les domaines du génie électrique et des nouvelles technologies. Cet écosystème unique est très stimulant et nous permet de poursuivre notre quête permanente d’innovation. Nos équipes comprennent des spécialistes dans tous les secteurs et notamment dans la conception lumineuse. Plusieurs de nos collaborateurs ont travaillé sur des événements emblématiques comme certaines mises en lumière de la Tour Eiffel, les Jeux Olympiques de Londres, etc. La dimension environnementale a pris une place centrale et nous travaillons sur des solutions d’autopartage, de mobilité et de développement d’infrastructures adaptées aux nouveaux modes de déplacement. A Sète, nous avons testé et amélioré un système de guidage pour indiquer aux utilisateurs les emplacements de stationnement libres dans les différents quartiers de la ville.
 
Quelles sont les villes dans lesquelles les dernières innovations de Citelum ont été mises en place ?

Outre l’exemple de Copenhague qui se distingue par l’ampleur et l’ambition d’un projet où nous avons notamment mis en place un système de sur-éclairement au niveau des carrefours rendant impossible le fait de ne pas voir la piste cyclable et ses usagers, il y a de nombreuses innovations mises en avant. Pour reprendre le cas de Sète déjà évoqué, nous avons aussi mis en place des capteurs de pollution d’air et de flux afin d’évaluer très concrètement l’impact de la politique de piétonnisation. Plusieurs villes disposent d’un système de gradation de lumière qui permet des économies d’énergie. La lumière reste constante sur les axes principaux, les dessertes sont moins éclairées tandis que les zones résidentielles voient leurs luminaires entrer pleinement action seulement en cas de mouvement.

La plateforme MUSE dont bénéficie l’ensemble de la ville de Dijon permet à l’exploitant de la voirie de piloter une grande partie des équipements de l’espace public. Grâce à ce système, l’opérateur est en veille constante et va déclencher une alerte différenciée à tous les acteurs susceptibles d’intervenir sur un incident lorsqu’il survient. La réaction est rapide et l’opérateur se concentre sur les interventions complexes.  

Les solutions proposées sont multiples, mais les choix technologiques qui sont faits sont toujours durables et pérennes. Cela rend finalement notre offre plus attractive encore pour les collectivités.




Nouveau commentaire :
Twitter

Le JDE promeut la liberté d'expression, dans le respect des personnes et des opinions. La rédaction du JDE se réserve le droit de supprimer, sans préavis, tout commentaire à caractère insultant, diffamatoire, péremptoire, ou commercial.

France | International | Mémoire des familles, généalogie, héraldique | Entreprises | Management | Lifestyle | Blogs de la rédaction | Divers | Native Advertising | Juris | Art & Culture | Prospective | Immobilier, Achats et Ethique des affaires | Intelligence et sécurité économique - "Les carnets de Vauban"



Les entretiens du JDE

Tarek El Kahodi, président de l'ONG LIFE : "L’environnement est un sujet humanitaire quand on parle d’accès à l’eau" (2/2)

Tarek El Kahodi, président de l'ONG LIFE : "Il faut savoir prendre de la hauteur pour être réellement efficace dans des situations d’urgence" (1/2)

Jean-Marie Baron : "Le fils du Gouverneur"

Les irrégularisables

Les régularisables

Aude de Kerros : "L'Art caché enfin dévoilé"

Robert Salmon : « Voyages insolites en contrées spirituelles »

Antoine Arjakovsky : "Pour sortir de la guerre"












Rss
Twitter
Facebook