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Nouveau changement à la tête d'Atos, le projet de cession reporté





Le 17 Octobre 2023, par François Lapierre

Dans un climat de contestations internes et d'inquiétudes politiques, Atos subit un changement de gouvernance significatif. Bertrand Meunier, le président sortant, cède sa place à Jean-Pierre Mustier, alors que le projet de vente controversé à Daniel Kretinsky est reporté à 2024.


Nouvelle direction et report de vente pour Atos

Atos, le groupe informatique, a récemment annoncé la démission de son président, Bertrand Meunier. Il est remplacé par Jean-Pierre Mustier, un ancien cadre dirigeant des banques Société Générale et Unicredit. Par ailleurs, la finalisation du projet de vente de l'une des branches d'Atos au milliardaire tchèque Daniel Kretinsky est reportée au début du 2e trimestre 2024, selon le groupe.

Malgré ce changement de leadership, Atos a tenu à rassurer sur la continuité de sa stratégie, notamment en ce qui concerne le projet de scission en deux branches distinctes, l'une devant être cédée à Daniel Kretinsky. Les dirigeants d'Atos considèrent cette opération comme « la meilleure des solutions disponibles ». Le report de la finalisation de cette opération est attribué au délai nécessaire pour obtenir les autorisations réglementaires. Si le projet de vente à EPEI, le groupe de M. Kretinsky, n'a pas lieu, Atos devra alors accéder aux marchés de capitaux ou envisager la vente d'autres actifs pour faire face aux échéances de la dette en 2025.

Les enjeux politiques entrent en scène

Le projet de scission et de vente a fait l'objet de vives critiques, en particulier de la part de petits actionnaires et d'élus. Deux fonds, Alix AM et CIAM, ont même déposé plainte pour des accusations de corruption et de diffusion d'informations fausses ou trompeuses. Par ailleurs, un groupe d'actionnaires prépare un « plan stratégique alternatif » sans cession.

Le débat sur la scission et la vente a également pris une tournure politique. En août dernier, 82 parlementaires LR ont appelé à garder Atos sous le giron français, arguant que la branche spécialisée dans les supercalculateurs est cruciale pour les simulations d'essais nucléaires et la dissuasion. Cette contestation intervient alors que la valeur en bourse d'Atos est en baisse constante, atteignant vendredi dernier 4,88 euros, son plus bas niveau historique.



Tags : atos

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