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Nouvelle polémique autour de la rémunération du PDG de Stellantis





Le 9 Avril 2024, par François Lapierre

En prévision de l’assemblée générale du 16 avril, une controverse monte autour de la proposition de rémunération pour Carlos Tavares, PDG de Stellantis. Avec une augmentation significative par rapport à l'année précédente, cette proposition soulève des critiques de la part d'agences de conseil aux actionnaires.


Les enjeux d'une rémunération contestée

À l’aube d’une décision cruciale, Stellantis se retrouve sous les projecteurs pour un sujet devenu épineux : la rémunération de son directeur général, Carlos Tavares. L’entreprise, résultante de la fusion entre PSA et Fiat Chrysler, a suggéré une rémunération totale pouvant s’élever à 36,5 millions d’euros pour l’année 2023, marquant une hausse de 56 % par rapport à l’année antérieure. 

Cette proposition se détaille en un salaire fixe de 2 millions d’euros, accompagné de divers bonus et d’une prime exceptionnelle liée à des accomplissements spécifiques, tels que le démarrage de la production de moteurs électriques en Moselle.

Cette augmentation est justifiée par la performance exceptionnelle de l’entreprise sous la direction de Tavares, qui a enregistré un bénéfice net record de 18,6 milliards d’euros. Cependant, cette justification n’a pas suffi à apaiser les critiques, notamment concernant le montant de la prime exceptionnelle et l’augmentation significative de la rémunération globale dans un contexte de restructuration et de suppressions d'emplois au sein de l’entreprise.

Le problème des rémunérations chez Stellantis

La recommandation de voter « contre » la rémunération proposée par trois agences de conseil aux actionnaires ajoute une couche de complexité à l’approche de l’assemblée générale. Glass Lewis, Proxinvest et ISS ont toutes exprimé des réserves, pointant du doigt l’augmentation considérable de la rémunération dans un contexte délicat pour l'emploi au sein du groupe, et questionnant la justification de la prime exceptionnelle. ISS a même estimé la rémunération totale à 42 millions d’euros, un montant jugé excessif malgré les bons résultats financiers de l’entreprise.

La réaction face à cette proposition de rémunération rappelle la controverse de l’année précédente, où, en plein contexte électoral français, les 19,1 millions d’euros attribués à Tavares avaient suscité une vague d’indignation. Bien que les actionnaires aient par la suite accepté une enveloppe de 23,5 millions d’euros, la récurrence de ce débat met en lumière les tensions autour des questions de gouvernance d'entreprise et de justice sociale.

L’assemblée générale du 16 avril représente donc un moment clé pour Stellantis et ses actionnaires, qui devront se prononcer sur cette proposition controversée. Au-delà de la décision immédiate, ce vote soulèvera des questions plus larges sur les critères de rémunération des dirigeants d'entreprise, la responsabilité sociale des grandes entreprises et leur rapport aux pratiques de gouvernance. 




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