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« Je connais très bien Mario Draghi, je crois que ses propos ont été surinterprétés », a ainsi déclaré Schäuble au Passauer Neue Presse. La semaine dernière, le patron de la Banque centrale européenne faisait savoir que l'institution se tenait prête à réagir face aux risques de déflation. Il se disait alors « confiant que la série de mesures annoncées en juin entraînera la hausse de la demande que nous souhaitons et nous nous tenons prêts à ajuster encore notre politique ».
Ces déclarations, annoncées durant le raout annuel des banquiers centraux à Jackson Hole, avaient eu pour effet de conforter les tenants de la politique de la demande qui, en Europe, demandent un infléchissement de la politique de rigueur de l'Allemagne. Sans vraiment d'effets pour le moment, même si Angela Merkel a dû faire quelques concessions comme la mise en place d'un salaire minimum à la portée réduite.
Cette « obsession » pour l'austérité avait également été fustigée par Arnaud Montebourg durant la Fête de la Rose, une déclaration qui lui a valu son poste de ministre de l'Économie. Le ministre allemand n'a pas manqué de tacler le Français en indiquant n'avoir pas du tout apprécié ces propos. Mais l'éviction de Montebourg du nouveau gouvernement et son remplacement par Emmanuel Macron, tenant de la ligne de rigueur, est le signe que tout est rentré dans l'ordre, croit savoir Schäuble.