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Pas de suppression de la taxe d’habitation pour les plus aisés ?





Le 15 Juillet 2020, par Paolo Garoscio

À la suite des mesures pour faire face à la pandémie de Covid-19 et la crise économique à venir, le gouvernement se retrouve avec près de 150 milliards d’euros de dette à rembourser. Mais ce dernier ne compte pas créer de nouveaux impôts pour la payer. Emmanuel Macron a laissé entendre qu’une autre voie est envisagée, lors de son intervention télévisée du 14 juillet 2020.


La taxe d’habitation maintenue pour les plus riches ?

Pixabay/midascode
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Lors de son intervention télévisée, Emmanuel Macron a déclaré : « une option possible serait de décaler un peu, pour les plus fortunés d'entre nous, la suppression de la taxe d'habitation, ce qui peut être quelque chose de légitime en période de crise ». La taxe d’habitation devait en effet disparaître totalement en 2023, après trois années de baisse consécutive pour les ménages les plus aisés.

Actuellement, à la suite de la réforme sur sa suppression, seulement 20% des ménages les plus aisés sont encore soumis à cette taxe locale. Ils devaient voir le montant être réduit d’un tiers par an, entre 2021 et 2023, jusqu’à la suppression totale qui aurait ainsi touché l’ensemble de la population française.

Le deuxième « impôt Covid »

Si rien n’est acté par le gouvernement, la déclaration d’Emmanuel Macron pourrait faire de la taxe d’habitation le deuxième « impôt Covid ». Le premier est la Contribution au remboursement de la dette sociale (CRDS) dont la suppression était prévue pour 2024 et qui serait prolongé jusqu’en 2042.

L’avantage de ces mesures est simple, pour le gouvernement : les deux taxes existent déjà. Ainsi, bien que prolongées, elles ne sont pas créées de toutes pièces afin de payer la dette liée à la pandémie mondiale de Covid-19.

De plus, alors que la CRDS est payée par tous les Français puisqu’elle s’applique sur tous les revenus, la taxe d’habitation ne concerne plus que les Français les plus aisés. Une manière de les mettre à contribution, alors que le gouvernement refuse catégoriquement de réinstaurer l’Impôt sur la Fortune (ISF).
 




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