Les courants « postmodernismes » partent d’une bonne intention alors comment expliquer qu’ils soient en opposition avec le reste de la société n’ayant pas la même définition et les mêmes objectifs pour le bien commun ?
L’une des raisons, ce n’est pas la seule, est qu’ils remettent en cause un certain nombre d’invariants anthropologiques. L’altérité homme-femme par exemple, quelquefois niée par l’idéologie du genre, un autre volet de la pensée postmoderne. Cela renvoie à une certaine culture, en France celle de la galanterie… D’autre part, affirmer comme certains que les hommes peuvent être « enceints » suscite forcément des oppositions ? Ce sont de tels excès du wokisme qui amènent à son rejet par certains.
Sommes-nous en train de perdre nos repères, comme pour la nation ?
La nation est l’un des ennemis privilégiés de la pensée postmoderne. Elle l’assimile au nationalisme qui est considéré comme responsable des guerres. En réalité, ce sont les affrontements entre impérialismes qui en sont souvent la cause. Si la nation s’effondre, la guerre civile suit…
À terme, quels sont les dangers de cette nouvelle idéologie ?
La fracturation en tribus antagonistes. Même celles que certains tentent d’unir sous le vocable d’« intersectionnel » finiront par s’affronter.
L’évolution de notre société est-elle binaire où le post-modernisme serait mauvais et le modernisme bon ?
Non, car la modernité et sa Raison ont pour partie échoué, notamment à empêcher les guerres mondiales et les génocides. La Raison technicienne y a même participé. D’où, en partie, la « déconstruction » lancée par la pensée postmoderne.