Ces métiers sont soupçonnés par l’Etat de profiter de leur monopole pour faire payer leurs clients trop cher.
Des monopoles individuels qui pourraient bientôt prendre un coup dans l’aile, comme le rapportait lundi 14 juillet dernier le quotidien économique Les Echos. D’après le journal, le rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) sur les professions réglementées, commandé par Pierre Moscovici quand il était encore ministre de l’Economie et des Finances, serait arrivé sur le bureau de Bercy.
Ce rapport pointe du doigt les monopoles de professions telles que les notaires, les avocats, les chauffeurs de taxi, les pharmaciens, qui useraient de leurs monopoles pour facturer à leurs clients des tarifs exagérés. Au total, 37 professions réglementées, qui bénéficient de règles avantageuses pour leur laisser fixer leurs propres prix.
Ce qu’on appelle des rentes particulières. Le rapport, que s’est procuré Les Echos, pointerait donc du doigt ces métiers où le taux de rentabilité est 2,4 fois supérieur à celle constatée dans l’économie de manière générale. En 2010, le chiffre d’affaires cumulé de ces 37 métiers représentait 235 milliards d’euros, pour un bénéfice de 42 milliards d’euros.
Si le rapport venait à être adopté, comme le souhaite notamment Arnaud Montebourg, ministre de l’Economie, et Christiane Taubira, ministre de la Justice, ces métiers seraient dans l’obligation de baisser leurs prix jusqu’à 20 %, comme le précisent Les Echos. Une baisse des prix qui passerait par l’instauration d’un peu plus de concurrence dans ces secteurs privilégiés.