L'alliance automobile franco-japonaise compte dix marques qui produisent une dizaine de millions de véhicules chaque année. Carlos Ghosn, le patron de l'attelage Renault-Nissan, a fixé comme ambition de devenir numéro un mondial en volume, devant des géants comme Volkswagen et Toyota. Et ce, dès cet été ! Un pari ambitieux mais jouable. Renault a les reins suffisamment solides pour jouer ce rôle de premier plan puisque le constructeur a généré 3,54 milliards d'euros de bénéfice net l'an dernier.
Mais l'assemblée générale des actionnaires du groupe automobile ne s'est pas déroulée sous les meilleurs auspices suite à des révélations de Reuters sur la mise en place d'un système de rémunération cachée sous forme de bonus attribués par des biais détournés. Carlos Ghosn a protesté de sa bonne foi et devant les investisseurs, il a assuré qu'il n'existait rien de tel. Il ne s'agirait en fait que d'un « document d'un consultant venu faire une proposition », a-t-il expliqué.
Les investisseurs ont voté la résolution concernant la rémunération du PDG, à 54,01%. L'État, premier actionnaire de Renault avec près de 20% du capital, a voté contre comme l'an dernier. Pour l'exercice 2016, Carlos Ghosn a touché 7 millions d'euros en tant que patron de Renault. En cumulant son autre salaire de Nissan, il atteint 15,4 millions, ce qui en fait le dirigeant le mieux payé du CAC40.