Journal de l'économie

Envoyer à un ami
Version imprimable

Risque financier d’un pays : Comment est-il évalué ?





Le 1 Juin 2021, par Partenaire

Les entreprises qui souhaitent investir à l’international doivent désormais tenir compte du risque financier du pays en question. Ce qu’il faut savoir.


 

Comment connaître le risque financier d’un pays ?


De plus en plus, les entreprises échangent des capitaux à l’international et s’exposent toujours davantage aux risques financiers des pays en question. Pour mieux orienter leurs stratégies de développement et d’investissement, elles doivent donc être en mesure d’évaluer ces risques et d’adopter une approche appropriée.
 

Qu’est-ce que le risque financier d’un pays ?


Le risque financier d’un pays, également appelé « risque pays », est un concept qui a fait son apparition dans les années 70, aux prémices de la mondialisation. La crise de 2008 l’a fait resurgir et a poussé les entreprises à rechercher des solutions pour mieux se prémunir contre des risques de nature réglementaire, économique, politique, financière, environnementale et sociale. Dans un pays donné, la qualité de crédit des entreprises peut être mesurée par l’État, des entités non gouvernementales et des administrations publiques grâce au risque pays. Des organisations telles que Coface peuvent également analyser le risque financier d’un pays pour permettre aux entreprises de mieux appréhender l’éventualité de faire face à un impayé.
 

Pourquoi le risque financier des pays est-il un facteur crucial ?


Le risque pays a un impact non négligeable sur les échanges commerciaux en général et joue un rôle central dans l’organisation des investissements dans les pays émergents, car il y est plus important. Les entreprises multinationales qui souhaitent augmenter leur profit en délocalisant se basent sur le risque financier du pays mis en regard du rendement estimé pour prendre leurs décisions. Les pays émergents abritent par ailleurs des ressources naturelles, créant de nouveaux marchés où la concurrence est répartie de manière inégale.
Le risque financier d’un pays ne représente pas une mesure absolue. Au contraire, il évolue au fil du temps et de la conjoncture. Les entreprises doivent donc disposer de solutions pour l’évaluer en temps réel et pour réadapter leur stratégie en fonction de ses fluctuations. Il ne s’agit pas d’une valeur isolée, mais plutôt d’une estimation qui varie énormément selon le risque politique, par exemple.
 

Un concept d’une certaine complexité


La notion de risque financier d’un pays est encore élargie par la mise en place de modèles d’économie privée. Il existe ainsi un risque économique lié à l’accès au crédit et au système financier, des risques systémiques, qui ont trait aux crédits et marchés, ainsi qu’un risque environnemental.
 

Le risque économique


Il comprend l’ensemble des risques associés à l’activité économique des organisations et dépend grandement de la conjoncture, de la technologie, de la concurrence, ainsi que du secteur d’activité. Par exemple, les sociétés qui produisent des biens et services à destination de pays où la conjoncture est difficile essuient des recettes plus faibles, car elles doivent faire face à des marges réduites. Le secteur bancaire et la fiscalité ont également un impact direct sur les prix.
 

Le risque systémique


Si la situation politique influe directement sur le risque financier d’un pays, beaucoup considèrent désormais que le risque systémique définit mieux ce concept. Les institutions internationales prêtent ainsi une attention particulière aux ruptures dans le fonctionnement des services financiers dont la cause est identifiée comme une dégradation du système financier.
Le risque au niveau des marchés concerne les instruments financiers (taux d’intérêt, taux de change, cours de la dette souveraine, de la bourse, etc.). C’est leur volatilité qui peut engendrer des sorties de capitaux déstabilisantes à l’échelle d’un pays.
Le risque systémique de crédit représente les débiteurs en défaut de paiement qui, en cas d’aléas climatiques, politiques, ou d’autres évènements, peuvent tous se retrouver en difficulté en même temps.
 

Le risque environnemental


Les controverses environnementales se multiplient et sont désormais intimement liées à l’image de marque des entreprises multinationales. Celles qui acquièrent une mauvaise réputation en investissant dans des pays où les droits de l’homme sont moins bien protégés ou qui participent directement ou indirectement à la destruction de l’environnement s’exposent désormais à des conséquences. Avant d’investir à l’international, les sociétés doivent donc aussi s’assurer que leurs actions ne seront pas vues comme socialement ou environnementalement irresponsables, sous peine de voir leur image entachée à long terme.
 



Nouveau commentaire :
Twitter

Le JDE promeut la liberté d'expression, dans le respect des personnes et des opinions. La rédaction du JDE se réserve le droit de supprimer, sans préavis, tout commentaire à caractère insultant, diffamatoire, péremptoire, ou commercial.

France | International | Mémoire des familles, généalogie, héraldique | Entreprises | Management | Lifestyle | Blogs de la rédaction | Divers | Native Advertising | Juris | Art & Culture | Prospective | Immobilier, Achats et Ethique des affaires | Intelligence et sécurité économique - "Les carnets de Vauban"



Les entretiens du JDE

Tarek El Kahodi, président de l'ONG LIFE : "L’environnement est un sujet humanitaire quand on parle d’accès à l’eau" (2/2)

Tarek El Kahodi, président de l'ONG LIFE : "Il faut savoir prendre de la hauteur pour être réellement efficace dans des situations d’urgence" (1/2)

Jean-Marie Baron : "Le fils du Gouverneur"

Les irrégularisables

Les régularisables

Aude de Kerros : "L'Art caché enfin dévoilé"

Robert Salmon : « Voyages insolites en contrées spirituelles »

Antoine Arjakovsky : "Pour sortir de la guerre"











Rss
Twitter
Facebook