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Shell va supprimer jusqu'à 9.000 emplois





Le 30 Septembre 2020, par François Lapierre

Le groupe pétrolier Shell subit de plein fouet la crise sanitaire qui a réduit les déplacements partout dans le monde et par conséquent, la demande en carburants. L'entreprise annonce des milliers de suppressions d'emplois.


Shell dans la tourmente de la crise sanitaire

D'ici 2022, ce sont de 7.000 à 9.000 emplois qui auront été supprimés au sein de Shell. 1.500 personnes ont d'ores et déjà quitté le navire. Objectif de ce plan de restructuration pour le géant du pétrole : générer de 2 à 2,5 milliards de dollars d'économies chaque année. Le tout dans un contexte où l'entreprise déprécie certains de ses actifs à hauteur de 1 à 1,5 milliard de dollars au troisième trimestre. Comme toutes les entreprises pétrolières du secteur, Shell fait face à une baisse de la demande en or noir. Au printemps, le cours du baril est même passé en territoire négatif, du jamais-vu. C'est la conséquence des mesures de confinement et de la réduction des déplacements qui ont fortement limité la consommation de pétrole.

Depuis, le cours du brut s'est repris autour de 40 dollars le baril. Mais les observateurs, ainsi que le rival BP, estiment que le pétrole ne reviendra jamais à ses niveaux d'avant la crise sanitaire. Le pic de la demande a été atteint et désormais, la consommation de pétrole va aller en se réduisant, poussant les sociétés comme Shell, BP, Total et les autres à se réinventer. Limiter l'empreinte écologique est d'ailleurs devenu une exigence des consommateurs et des citoyens. 

Neutralité carbone

Shell s'est ainsi engagé à atteindre la neutralité carbone d'ici 2050 (c'est le cas aussi pour BP). En attendant, il faut parer au plus pressé, c'est-à-dire faire face à une conjoncture économique compliquée. Ben van Beurden, le directeur général du groupe, a expliqué sur le site web de Shell que l'entreprise a su agir rapidement pour tailler dans ses coûts. Les actionnaires ont ainsi dû faire une croix sur leurs dividendes. Néanmoins, le rebond ne pourra s'obtenir qu'en gagnant en « agilité », c'est-à-dire en opérant des coupes dans les effectifs.

Shell vend également du gaz naturel liquéfié dont la forme n'est pas au mieux. 80% de ses ventes cette année ont été liées au prix du pétrole. Or, comme on l'a vu, le cours du baril a plongé depuis le début de l'année, ce qui a encore renforcé les difficultés de l'entreprise et pèse sur ses marges. Et provoque des suppressions d'effectifs…



Tags : shell

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