On aurait pu penser qu’après plus de deux ans de pandémie, de conflits en Ukraine et ailleurs, le moral des populations était au tapis, or il n’en est rien. Les difficultés ont contribué à souder les populations qui ont fait preuve de résilience avec un développement de la bienveillance, de solidarité et même d’altruisme. Quelle belle découverte : au-delà du bien-être économique, les vertus morales sont fondamentales et contribuent pour une large part au bonheur.
Les résultats par pays sont très clairs. Les pays où l’on est le plus heureux sont les pays d’Europe du nord avec la Finlande (n° 1), le Danemark (n° 2), l’Islande (n° 3), la Hollande (n° 5), la Suède (n° 6), la Norvège (n° 7), la Suisse (n° 8), l’Allemagne (n° 16). L’explication est très simple si l’on suit la démarche du sociologue Max Weber (cf. « l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme »). Ces pays, où la religion dominante est généralement le protestantisme, conjuguent la valorisation de la réussite économique et les valeurs sociales : D’une part, ils sont en croissance, ont un revenu par tête supérieur à celui de la France avec peu de chômage et, d’autre part, ils pratiquent des politiques sociales efficaces avec de faibles inégalités. Donc, alliant efficacité et justice, ils ont su mener à bien les réformes sociales et fiscales nécessaires.
En deuxième position viennent les pays anglo-saxons, où le protestantisme est également important. Ces nations bénéficient du libéralisme, qui encourage la performance économique dans un cadre de liberté : Nouvelle-Zélande (n° 10), Australie (n° 12), Canada (n° 13), Irlande (n° 14), USA (n° 15), Royaume-Uni (n° 19).
Et la France ? Elle est sortie du Top 20 et n’est que 21e. Son évolution, à la fois sur le plan économique et social, contraste avec celui des pays d’Europe du nord. Or le rapport met en évidence l’importance du rôle des pouvoirs publics. La France souffre d’un bureaucratisme et d’un excès des dépenses publiques, qui freinent l’initiative économique et restreignent les libertés. Voici des éléments qui participent à expliquer pourquoi les Français sont moins heureux que nos voisins d’Europe du nord.
Les pays d’Afrique et d’Amérique du Sud sont mal placés essentiellement pour des raisons économiques. Les dictatures et les pays communistes également : Chine (n° 64), Vietnam (n° 65), Russie (n° 70), Iraq (n° 98), Iran (n° 101) et l’Afghanistan seraient le pays du monde où l’on est le moins heureux.
Le rapport met en évidence le rôle clé des gouvernements dans l’atteinte du bonheur et les experts affirment : « La tâche centrale des institutions est de promouvoir les comportements et les conditions de toutes sortes qui conduisent au bonheur ».
Ce rapport valide l’approche de la philosophie utilitariste dont la maxime énoncée par Bentham il y a plus de deux siècles est : « Le plus grand bonheur pour le plus grand nombre ». En effet cela met en exergue le rôle des gouvernements de rechercher l’efficacité maximale en termes de revenu, de biens communs tels que la santé et l’éducation, puis de veiller à leur répartition la plus équitable possible. Je suis très fier de constater que Sir Richard Layard, économiste utilitariste, admirateur de Bentham et spécialiste de l’économie du bonheur, fait partie des 6 experts du WHR.
Les résultats par pays sont très clairs. Les pays où l’on est le plus heureux sont les pays d’Europe du nord avec la Finlande (n° 1), le Danemark (n° 2), l’Islande (n° 3), la Hollande (n° 5), la Suède (n° 6), la Norvège (n° 7), la Suisse (n° 8), l’Allemagne (n° 16). L’explication est très simple si l’on suit la démarche du sociologue Max Weber (cf. « l’éthique protestante et l’esprit du capitalisme »). Ces pays, où la religion dominante est généralement le protestantisme, conjuguent la valorisation de la réussite économique et les valeurs sociales : D’une part, ils sont en croissance, ont un revenu par tête supérieur à celui de la France avec peu de chômage et, d’autre part, ils pratiquent des politiques sociales efficaces avec de faibles inégalités. Donc, alliant efficacité et justice, ils ont su mener à bien les réformes sociales et fiscales nécessaires.
En deuxième position viennent les pays anglo-saxons, où le protestantisme est également important. Ces nations bénéficient du libéralisme, qui encourage la performance économique dans un cadre de liberté : Nouvelle-Zélande (n° 10), Australie (n° 12), Canada (n° 13), Irlande (n° 14), USA (n° 15), Royaume-Uni (n° 19).
Et la France ? Elle est sortie du Top 20 et n’est que 21e. Son évolution, à la fois sur le plan économique et social, contraste avec celui des pays d’Europe du nord. Or le rapport met en évidence l’importance du rôle des pouvoirs publics. La France souffre d’un bureaucratisme et d’un excès des dépenses publiques, qui freinent l’initiative économique et restreignent les libertés. Voici des éléments qui participent à expliquer pourquoi les Français sont moins heureux que nos voisins d’Europe du nord.
Les pays d’Afrique et d’Amérique du Sud sont mal placés essentiellement pour des raisons économiques. Les dictatures et les pays communistes également : Chine (n° 64), Vietnam (n° 65), Russie (n° 70), Iraq (n° 98), Iran (n° 101) et l’Afghanistan seraient le pays du monde où l’on est le moins heureux.
Le rapport met en évidence le rôle clé des gouvernements dans l’atteinte du bonheur et les experts affirment : « La tâche centrale des institutions est de promouvoir les comportements et les conditions de toutes sortes qui conduisent au bonheur ».
Ce rapport valide l’approche de la philosophie utilitariste dont la maxime énoncée par Bentham il y a plus de deux siècles est : « Le plus grand bonheur pour le plus grand nombre ». En effet cela met en exergue le rôle des gouvernements de rechercher l’efficacité maximale en termes de revenu, de biens communs tels que la santé et l’éducation, puis de veiller à leur répartition la plus équitable possible. Je suis très fier de constater que Sir Richard Layard, économiste utilitariste, admirateur de Bentham et spécialiste de l’économie du bonheur, fait partie des 6 experts du WHR.
Francis Coulon, auteur de « Sortir de la société en crise, la philosophie utilitariste au service du bien commun »