Journal de l'économie

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Tous les goûts sont dans la nature





Le 21 Mai 2022, par Nicolas Lerègle


Wikimedia commons
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Les cigares cubains sont un peu, pour moi comme, les vins de Bordeaux, j’ai beau entendre que ce sont les meilleurs, les plus beaux et les plus chers, je préfère le Bourgogne, me pâme pour une vendange tardive alsacienne, me pourlèche les babines quand le Châteauneuf-du-Pape arrive sur la table et trouve qu’un excellent pacherenc-du-vic-bihl offre une belle alternative au Sauternes. Et je n’évoque pas les productions étrangères ! En somme tous les goûts sont dans la nature et tous sont respectables. Il en est de même des cigares. Le cubain a ses aficionados inconditionnels, mais le Honduras, le Nicaragua, la Colombie, le Mexique, le Brésil voire l’Indonésie, pour ne citer qu’eux, ont des terroirs et des professionnels qui forcent le respect et des productions qui méritent d’être découvertes.

Alors pour ceux qui aimeraient une alternative aux traditionnels Cohiba et Behike un seul nom vient à l’esprit, d’une façon tout à fait subjective tant la République Dominicaine, sous l’impulsion de Davidoff a su se positionner comme une alternative de choix à la production cubaine avec de multiples références de qualité, mais comment ne pas être séduit par l’Opus X d’Arturo Fuentes dans son module double Corona. Près de 20 cm d’abandon qui nécessite d’avoir le temps et l’esprit pour en savourer toute la puissance. Puissance ou force le choix du terme sera laissé à la libre discrétion de l’amateur qui après avoir déboursé (et trouvé la civette qui en vend) les € requis saura disposer du temps utile à une dégustation paisible.

Quand on déguste une glace, la boisson généralement conseillée est de l’eau plate. On serait tenté de faire la même suggestion pour celui qui allumerait un Opus X. Force est de constater que ce choix est trop raisonnable et à la longue un peu terne pour épouser le rythme d’un tel cigare.

Pour celui-ci j’ai eu l’occasion de faire un choix disruptif qui s’est révélé pertinent, celui du saké. Un excellent saké japonais – mais il existe aussi de très bons sakés français produits en Camargue – à fort polissage de riz (70 %) servi frais – le saké tiède n’a pas ma faveur -, au goût très léger, se révèle un compagnon idéal pour un tel cigare. Il le soutient en apaisant sa force, c’est l’intérêt de cette cinquième saveur « l’umami » (ni salé, ni sucré, ni amer, ni acide) qui existe sans être définie et si inusuelle pour nos palais occidentaux. Un tel saké ne cherche pas à supplanter le cigare dans l’excitation des sens, il a l’élégance de la présence discrète qui sait mettre en valeur l’hôte du palais.




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