Journal de l'économie

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Un million de chômeurs en plus d'ici la fin de l'année prochaine





Le 9 Juin 2020, par Aurélien Delacroix

La Banque de France prédit des jours difficiles pour l'emploi. Après avoir atteint un niveau très bas au premier trimestre, l'institution monétaire prévoit une remontée du chômage bien au-delà du seuil des 10% pour l'année prochaine.


Un taux de chômage à 11,5%

Le taux de chômage à la fin du premier trimestre s'est établi à 7,8%, en baisse de 0,3 point par rapport à fin 2019. L'économie française ne retrouvera pas ce niveau avant plusieurs années, à en croire le rapport trimestriel de la Banque de France. Le taux de chômage va augmenter dans les prochains trimestres, pour atteindre un pic à 11,5% prévu pour le milieu de l'année prochaine, « au-dessus des précédents historiques ». L'institution prévoit ensuite une stabilisation durant l'année 2021, en décalage avec le rebond de l'activité. Fin 2022, le taux de chômage devrait être de 9,7%. Très loin de l'objectif que s'était fixé le gouvernement des 7% de chômage à la fin du quinquennat…

Mais la crise du coronavirus et les mesures de confinement sont passées par là, en paralysant complètement l'économie. Le résultat sur l'emploi sera très visible : « Au quatrième trimestre 2020, le niveau de l’emploi serait inférieur de presque 1 million au niveau atteint fin 2019 », explique la Banque de France. L'impact de la pandémie sur le marché du travail est atténué grâce au dispositif de chômage partiel mis en œuvre par le gouvernement au début du confinement, une mesure qui va se poursuivre dans les prochains mois.

Le pouvoir d'achat recule modérément

Le rapport de la Banque de France indique également que le produit intérieur brut devrait reculer de 15% au deuxième trimestre, dont la moitié s'est déroulée en confinement. La bonne nouvelle, c'est que l'activité a rebondi en mai, mais en restant toutefois à un niveau « très inférieur à la normale ». Ainsi, sur une semaine type de la fin du mois de mai, la perte d'activité est estimée à -17% par rapport à la normale. Cela reste bien mieux orienté qu'en avril (-27%) ou que fin mars (-32%).

Le pouvoir d'achat des ménages va lui baisser en 2020, mais le recul sera modéré : -0,5%. C'est très inférieur à la dégringolade du PIB, en raison des transferts publics et des mesures de soutien du gouvernement. L'année prochaine, le pouvoir d'achat devrait augmenter de 0,9%, puis de 2,1% en 2022 (des niveaux qui restent inférieurs au rebond de l'activité prévu pendant les deux prochaines années).



Tags : chômage

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