L'Insee publie donc des chiffres positifs sur l’économie française qui ne progressait plus depuis plusieurs mois. Le PIB a vu une hausse de 0,5 % qui, si elle n'est pas significative d'une reprise stable et durable, permet au moins de dire que le pays est sorti de la récession durant le deuxième trimestre 2013. Ce n'est pas tout : le recul du Produit Intérieur Brut pour le premier trimestre 2013 a été revu à la baisse passant des -0,2 % annoncés à -0,1 %.
Ces données positives ne permettent néanmoins pas à la France de souffler. Cette hausse est en effet essentiellement soutenue par une hausse de la consommation des ménages français de 0,4 % et une hausse des dépenses publiques de 0,7 %. A noter que la hausse de la consommation est survenue alors même que le pouvoir d'achat n'a progressé que de 0,4 %, contre 0,8 % au début de l'année.
Mais les analystes estiment que les chiffres ne permettent pas de tabler sur une reprise économique durable, notamment car les investissements n'ont pas progressé durant le deuxième trimestre 2013. Au contraire, ils ont reculé de 0,4 %; une baisse qui s'ajoute à la baisse de 1 % enregistrée au premier trimestre 2013. Pour les experts du secteur, seule une reprise des investissements permettra une sortie de crise définitive pour l'économie française.
Le commerce extérieur, de son côté, a peu participé à la hausse du PIB. Si l'activité a augmenté, +1,7 % pour les importations et +2 % pour les exportations, les deux activités se sont équilibrées et l'influence sur l'économie française a été quasiment nulle.
De fait, les analystes estiment que cette hausse de 0,5 % du PIB français ne se reproduira pas au prochain trimestre pendant lequel le produit intérieur brut du pays devrait rester stable.