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En février, la transaction portait sur 19 milliards de dollars. Une somme énorme pour un simple application… mais dont le trésor est son demi-milliard d'utilisateurs de part le monde, en particulier les marchés émergents qui sont guignés par tous les éditeurs et constructeurs de terminaux mobiles.
Il a cependant fallu attendre le feu vert des régulateurs américain et européen : la dernière barrière, celle de la Commission européenne, a été levée il y a quelques jours. Il a aussi fallu border le deal sur le plan juridique — on sait qu'aux États-Unis, les contrats pour ce genre d'acquisition sont lus et relus et les conditions soupesées au trébuchet.
Si Facebook a versé 4,5 milliards de dollars en cash, la grande partie du rachat portait sur un échange d'actions. Or, celle de Facebook a gagné depuis le mois de février rien moins que 14%. Résultat des courses : le 19 milliards s'est transformé en… 22 milliards ! Le réseau social de Mark Zuckerberg va verser à WhatsApp la bagatelle de 224 millions d'actions, soit 10% de la valorisation boursière de Facebook, rien de moins.
WhatsApp n'est composé que d'une cinquantaine d'employés, dont trente ingénieurs. Rapporté au nombre de salariés, la somme totale représente 400 millions de dollars par personne. Chaque utilisateur de l'application (soit 450 millions au dernier pointage) est « valorisé » 50$.