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L'Argentine estime que le juge de New York qui a ordonné le remboursement complet des créances de deux fonds vautour est le fait des États-Unis — alors que l'indépendance de la justice est chose sacrée en Amérique. Mais l'Argentine estime qu'« étant donné qu'un Etat est responsable de la conduite de tous ses organes, les violations du pouvoir judiciaire ont provoqué une controverse entre l'Argentine et les Etats-Unis ».
Il s'agit pour l'Argentine d'un combat surtout symbolique, la CIJ de La Haye n'étant pas une juridiction reconnue par Washington. Et si les États-Unis ne donnaient pas suite aux demandes de la Cour internationale, Buenos Aires demande alors un « moyen alternatif » pour trancher le contentieux entre les deux pays, afin de parvenir à un règlement pacifique.
L'Argentine estime que les États-Unis ont eu un rôle direct dans la condamnation du pays qui a amené vers son défaut de paiement. En attendant que la situation se débloque du côté judiciaire, sur le versant financier de l'affaire Buenos Aires suggère à ses créanciers restructurés de changer d'agent fiduciaire s'ils souhaitent toucher le remboursement de 539 millions de dollars que le pays est prêt à leur verser. Le pays tente ici de jouer les « bons » détenteurs de sa dette contre les « méchants » fonds vautours.