Le décret consigné par Sylvia Pinel et Manuel Valls vient donc donner satisfaction aux taxis. Cet ensemble de mesures vient s'ajouter à celles déjà existantes dans le Code du tourisme qui encadre l'activité des principaux concurrents des taxis classiques. Désormais, les VTC devront respecter un délai de quinze minutes entre la commande et la prise en charge du client. Et pas question de prendre des clients à la volée, dans la rue, une prérogative qui reste propre aux taxis.
Par ce décret, le gouvernement avait la volonté de mieux distinguer les deux activités, au risque de toucher à la concurrence du secteur. Pour les VTC, il s'agit bel et bien d'une pénalisation de la concurrence. La fédération française des transports privés sur réservation (FFTPR) prévoit à l'heure actuelle d'attaquer ce décret devant le Conseil d'Etat.
Néanmoins, le décret prévoit deux exceptions. La première exempte de ce délai les réservations faites par des hôtels 4 et 5 étoiles au départ de leur établissement, mais également par des organisateurs de salons professionnels.
Reste que ces VTC semblent aujourd'hui avoir l'Autorité de la concurrence de leur côté. Cette dernière déclarait, dans un avis rendu la semaine dernière, qu'une telle contrainte imposée aux VTC présenterait des risques de "distorsions de concurrence". Affaire à suivre...