En juillet dernier, la Chine lançait une enquête anti-dumping concernant le secteur européen du vin. En cause, des pratiques anti-concurrentielles auxquelles s'adonneraient Bruxelles et les États membres afin de subventionner la production vinicole du vieux continent. Une enquête qui ne faisait pas l'affaire de la France, comme on peut l'imaginer ! Pékin souhaitait connaître l'impact de ces subventions sur sa propre activité vin; le pays étant le premier importateur mondial de vin en provenance de l'Union (ce qui représente un total de 65% du total des importations), on comprend que l'affaire soit d'importance.
Et aux yeux des autorités de Pékin, elle l'était réellement : il s'agissait d'un moyen de pression contre l'Union européenne, qui avait décidé de sanctions concernant l'industrie chinoise des panneaux solaires. L'Europe soupçonne le pays de fortement subventionner ce secteur d'activité, qui a pu inonder le marché avec des panneaux bien moins cher que ceux produits sur le territoire européen. D'où l'instauration de taxes, provisoires, sur cette production chinoise.
Mais l'Europe et la Chine ont su s'entendre sur un accord à l'amiable au sujet des exportations de vin, alors que le président chinois Xi Jinping sera très bientôt en tournée européenne, à Bruxelles et à Paris. L'occasion pour François Hollande de resserrer les liens avec la grande puissance et de rassurer le secteur de la production viticole française.