Tesla choisit Berlin pour son usine européenne

Tesla l'appelle une « Gigafactory » : c'est une usine qui fabrique non seulement les batteries indispensables aux véhicules de la marque, mais qui assemble aussi des voitures. En l'occurrence, le site de Berlin produira des Model Y et 3, les modèles les plus abordables au catalogue du constructeur américain. L'annonce d'Elon Musk a ravi les autorités allemandes, et déçu de ce côté du Rhin, la France ayant espéré un temps pouvoir accueillir l'usine européenne de Tesla.

Si Elon Musk a choisi Berlin, c'est pour ses ingénieurs très qualifiés, ainsi que la proximité avec l'aéroport, qui ouvrira ses portes l'année prochaine, après sept ans de retard tout de même sur le calendrier prévu. Les coûts de production sont certes plus élevés en Allemagne qu'en Europe de l'Est, mais le patron de Tesla a fait le choix de la matière grise : Berlin et sa région sont un vivier d'ingénieurs. Plusieurs entreprises ont choisi d'y ouvrir des campus dédiés aux technologies du numérique. Or, c'est surtout cela qui compte dans une voiture électrique.

L'emploi dans le secteur du numérique a enregistré ces dernières années une croissance annuelle qui dépasse les 10%. C'est deux fois plus élevé que dans le reste du pays. La région est donc très dynamique sur le plan de l'intelligence, mais elle offre un autre avantage non négligeable : l'espace libre. Tesla devrait installer sa Gigafactory européenne dans la banlieue de Berlin, sur des terrains qui intéressaient auparavant BMW.

En ce qui concerne les aides éventuelles que le constructeur recevra pour s'installer et créer les 10.000 emplois attendus, le gouvernement allemand joue la prudence : il n'y a pas eu de discussions sur le sujet encore. Mais les autorités ont l'intention de traiter Tesla comme n'importe quel constructeur qui viendrait s'installer, en respectant les règles européennes en la matière.