Le gouvernement reporte l'application de la réforme
Depuis le début de l'épidémie de coronavirus, les syndicats demandaient au gouvernement de reporter, voire d'abandonner purement et simplement la réforme de l'assurance chômage qui modifient en profondeur plusieurs règles en la matière. Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, accède en partie à leurs demandes : « J’ai proposé le report du 1 avril au 1er septembre », a-t-elle annoncé au micro de BFM et de RMC. Les règles ne changeront plus au 1er avril, un décret sera bientôt publié pour le confirmer. « La réforme a été conçue dans un contexte qui n'a plus rien à voir avec celui que nous connaissons aujourd'hui », explique-t-elle.
Les syndicats estiment que ce sont les emplois précaires qui sont « la première variable d'ajustement » des entreprises dans les situations de crise. Le rôle d'amortisseur social de l'assurance chômage doit être réaffirmé, selon eux. Les mesures de confinement et la suspension d'une bonne partie de l'activité économique du pays forcent donc le gouvernement à repousser la mise en place des nouvelles mesures.
Les syndicats estiment que ce sont les emplois précaires qui sont « la première variable d'ajustement » des entreprises dans les situations de crise. Le rôle d'amortisseur social de l'assurance chômage doit être réaffirmé, selon eux. Les mesures de confinement et la suspension d'une bonne partie de l'activité économique du pays forcent donc le gouvernement à repousser la mise en place des nouvelles mesures.
L'allocation des « permittents »
Plusieurs dispositifs sont entrés en vigueur en novembre dernier. Au 1er avril, c'est le calcul de l'allocation des « permittents », c'est à dire ceux qui alternent contrats courts et périodes de chômage, qui devait être modifié. Or, ces travailleurs sont en première ligne des mesures de confinement puisqu'ils sont dans les secteurs du tourisme, de l'événementiel ou encore dans la restauration.
Muriel Pénicaud a également annoncé un système de chômage partiel pour les personnes employées à domicile qui ont moins ou plus du tout de travail. Les employeurs les rémunèreront à hauteur de 80% de leur salaire, ils seront ensuite remboursés par le Cesu. Des mesures sont également attendues pour les travailleurs indépendants, soit un fonds d'indemnisation, soit une dérogation aux arrêts maladie.
Muriel Pénicaud a également annoncé un système de chômage partiel pour les personnes employées à domicile qui ont moins ou plus du tout de travail. Les employeurs les rémunèreront à hauteur de 80% de leur salaire, ils seront ensuite remboursés par le Cesu. Des mesures sont également attendues pour les travailleurs indépendants, soit un fonds d'indemnisation, soit une dérogation aux arrêts maladie.