Un déficit à plus de 52 milliards d'euros
Le « trou » de la Sécurité sociale ne s'est pas arrêté de creuser durant le confinement. Gérald Darmanin, le ministre de l'Action et des Comptes publics, n'avait aucune bonne nouvelle à partager durant sa dernière audition à l'Assemblée nationale. « À l'heure où je vous parle, nous sommes à une dégradation de 52,2 milliards d'euros », a-t-il déclaré, une somme qui représente une « dégradation » d'un peu plus de 10 milliards d'euros par rapport à la précédente estimation du gouvernement. La cause de ce creusement du déficit de la Sécu : la crise sanitaire, bien sûr, qui a plongé les comptes de l'État davantage dans le rouge.
Le coronavirus et la réponse nationale qu'il a fallu apporter pour contrer la propagation de l'épidémie ont eu un impact sur les comptes publics en général, « et singulièrement les comptes sociaux », selon Gérald Darmanin. Le ministre estime que ces chiffres sont « très préoccupants », et pour cause : le déficit de la Sécurité sociale ont atteint un niveau historique alors que les estimations d'avant la pandémie prévoyaient un déficit à 41 milliards d'euros.
Le coronavirus et la réponse nationale qu'il a fallu apporter pour contrer la propagation de l'épidémie ont eu un impact sur les comptes publics en général, « et singulièrement les comptes sociaux », selon Gérald Darmanin. Le ministre estime que ces chiffres sont « très préoccupants », et pour cause : le déficit de la Sécurité sociale ont atteint un niveau historique alors que les estimations d'avant la pandémie prévoyaient un déficit à 41 milliards d'euros.
Pas de révision de la PLFSS
Néanmoins, ce coup de chaud sur les comptes de la Sécurité sociale ne va pas provoquer de révision du projet de loi de finances des comptes sociaux (PLFSS). « Il faut que les choses se stabilisent, ce qui va commencer je crois avec le déconfinement », a indiqué le ministre de Bercy. Le gouvernement n'est donc pas mesure de réaliser des estimations qui restent largement soumises à une situation encore très mouvante.
Gérald Darmanin s'est toutefois voulu relativement optimiste. Selon lui, le retour possible à l'équilibre pourrait intervenir d'ici quatre à cinq années, « à l'horizon de l'année 2024-2025, mais ce n'est pas un objectif pour l'instant totalement affiché, comme nous ne connaissons pas exactement la base de laquelle nous partirons cette année ». Le redressement des comptes de la Sécurité sociale n'interviendra pas dès les prochains mois : même moins généreuses, les mesures de soutien vont continuer à être appliquées tant que la situation économique n'est pas revenue à un semblant de normalité.
Gérald Darmanin s'est toutefois voulu relativement optimiste. Selon lui, le retour possible à l'équilibre pourrait intervenir d'ici quatre à cinq années, « à l'horizon de l'année 2024-2025, mais ce n'est pas un objectif pour l'instant totalement affiché, comme nous ne connaissons pas exactement la base de laquelle nous partirons cette année ». Le redressement des comptes de la Sécurité sociale n'interviendra pas dès les prochains mois : même moins généreuses, les mesures de soutien vont continuer à être appliquées tant que la situation économique n'est pas revenue à un semblant de normalité.