Journal de l'économie

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Cyberliberté, j’écris ton nom !





Le 10 Février 2020, par Olivier de Maison Rouge

Il fut un temps, pas si lointain, où Internet était présenté comme une « autoroute de l’information ». Ce nouvel axe de cybermobilité à grande vitesse était à l’origine un espace de grandes libertés numériques, constituant une vaste planète-médias, faite d’opinions, d’expressions et autres vecteurs informationnels, parfois alternatifs.


Cyberliberté, j’écris ton nom !
En connectant les pays les uns aux autres, et plus largement encore les internautes les uns aux autres, dans un contexte de globalisation où tombaient les dernières frontières politiques et idéologiques (Mur de Berlin, bloc de l’Est), s’ouvrait un cyberespace de libertés, sans précédent à l’échelle de l’histoire de l’humanité.
 
Jamais sans doute l’article 11 de la DDHC ne fut autant consacré : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi ».
 
Mais la dure loi de la réalité, à l’avènement du Web 2.0 et autres caisses de résonance qui s’en suivirent (réseaux sociaux, blogs, etc), devait revenir au galop.
 
L’internaute n’était plus seulement « récepteur », il était également acteur, voire « émetteur » d’informations. Ce faisant, l’information officielle était diluée, voire dévoyée par les cybercitoyens. Les accusations de complotisme fusaient. Alors, « mettre fin à la cyberdissidence » fut le mot d’ordre.
 
C’en était effectivement trop. La cyberliberté devait céder le pas devant la cybersécurité institutionnelle ( à ne pas confondre avec la cyber sûreté qui régit la sécurité des systèmes d’information) et Big Brother devait réaffirmer sa toute puissance :
 
Reconnaissance faciale à Hong-Kong, Cloud act US, justice prédictive, loi russe sur la « cybersécurité », loi sur la désinformation dite « fake news », projet de loi Avia, autant d’entorses aux libertés numériques qui avaient un peu top été embrassées.
 
La Pravda officielle doit désormais prévaloir dans le cyberespace.
 
Cela dans le cadre d’une nouvelle guerre froide technologique entre GAFAM d’une part et BATX d’autre part. Après la guerre de brevets SAMSUNG / APPLE, nous assistions à la bataille pour la 5G (Huawei affirmant sa suprématie infrastructurelle sans rival).
 
Dès lors, même le cyberespace connaît son nouveau rideau de fer idéologique et ses menées liberticides. Le totalitarisme soft reprend ses droits dans toutes les sphères des activités humaines, y compris numériques désormais.
 
Cyberliberté, j’écris ton nom …

Par Olivier de MAISON ROUGE
Avocat associé – Lex-Squared
Docteur en droit


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