Une première pour un quotidien français
Libération va bénéficier d'un statut peu courant dans le paysage médiatique : le propriétaire du quotidien, le groupe Altice France, va le transférer dans une société à but non lucratif. Il s'engage également à prendre en charge la dette du journal et à lui donner les moyens de continuer à vivre. Ce type de société a vu le jour dans les années 30 au Royaume-Uni, sous le nom de « Scott Trust ». Le quotidien The Guardian est géré de cette manière et il s'en sort plutôt bien. En France, le pure-player Mediapart a également adopté ce dispositif l'an dernier.
Altice France va procéder à la création d'un « fonds de dotation pour une presse indépendante ». Presse Indépendante SAS, une filiale du fonds, va ensuite acquérir Libération. Seul le quotidien est concerné par cette opération, les autres médias détenus par le groupe restent dans son giron (Altice France possède BFMTV et RMC, il opère également SFR). Presse Indépendante va reprendre les 200 salariés du quotidien, ainsi que sa société de développement technologique et sa régie publicitaire.
Altice France va procéder à la création d'un « fonds de dotation pour une presse indépendante ». Presse Indépendante SAS, une filiale du fonds, va ensuite acquérir Libération. Seul le quotidien est concerné par cette opération, les autres médias détenus par le groupe restent dans son giron (Altice France possède BFMTV et RMC, il opère également SFR). Presse Indépendante va reprendre les 200 salariés du quotidien, ainsi que sa société de développement technologique et sa régie publicitaire.
Altice France éponge la dette
En plus de cette nouvelle structure, Libération va bénéficier d'un effacement de sa dette, ce qui lui permettra de repartir sur des bases saines. Le boulet du quotidien est de 45 à 50 millions d'euros. Altice s'engage à doter « substantiellement » le fonds de dotation pour permettre au journal de rembourser « l'intégralité de ses dettes », mais ce n'est pas tout : le groupe va donner à Libération « les moyens nécessaires au financement de son exploitation future et ainsi garantir son indépendance à long terme ».
Au terme de la procédure, Libération deviendra ainsi une structure « non cessible et non capitaliste à but non lucratif ». Si le quotidien a rarement été très profitable, il a toujours su en revanche rebondir face aux difficultés. Ces dernières années, le journal a retrouvé des couleurs avec une version numérique en forme (les abonnements en ligne ont été multipliés par six en deux ans). La version papier de « Libé » a également bénéficié d'une progression de sa diffusion de 6% l'an dernier.
Au terme de la procédure, Libération deviendra ainsi une structure « non cessible et non capitaliste à but non lucratif ». Si le quotidien a rarement été très profitable, il a toujours su en revanche rebondir face aux difficultés. Ces dernières années, le journal a retrouvé des couleurs avec une version numérique en forme (les abonnements en ligne ont été multipliés par six en deux ans). La version papier de « Libé » a également bénéficié d'une progression de sa diffusion de 6% l'an dernier.