Journal de l'économie

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Pertes historiques pour Renault





Le 31 Juillet 2020, par Aurélien Delacroix

Renault a subi une perte historique au premier semestre. Une situation « sans précédent », selon Luca de Meo, le nouveau directeur général, dont la tâche s'annonce immense.


7,3 milliards d'euros de pertes

Au premier semestre, le groupe Renault affiche une perte de 7,3 milliards d'euros. Du jamais vu pour le constructeur automobile, qui n'avait pas attendu le coronavirus pour être en difficulté. De janvier à fin juin, l'entreprise a enregistré un chiffre d'affaires de 18,4 milliards d'euros, des ventes en chute de 34,3%. La marge opérationnelle est dans le négatif à -1,2 milliard d'euros (la crise sanitaire a représenté un impact de 1,8 milliard). L'an dernier à la même époque, la marge avait été de +1,7 milliard d'euros. Renault a également inscrit des dépréciations d'actifs à hauteur de 166 millions en lien avec le plan de départs anticipés en France, ainsi que de 445 millions pour prendre en compte des « hypothèses » de volumes à la baisse pour certains véhicules.

La perte d'exploitation atteint 2 milliards d'euros (au lieu d'un bénéfice de 1,5 milliard au premier semestre 2019). Un mauvais chiffre dû en partie à l'échec de Renault en Chine, pour lequel le constructeur a subi une moins-value de 153 millions d'euros après des cessions. Notamment dans la filiale commune avec Dongfeng Motor Corporation. Renault va désormais se concentrer sur les utilitaires et les véhicules électriques en Chine. 

Surcapacités de production

Une des explications de ces résultats semestriels catastrophiques revient à Nissan, dont Renault possède 43% du capital. La situation du constructeur japonais a représenté une perte de 4,8 milliards pour le groupe français. Au niveau mondial, le groupe au losange souffre de ses capacités de surproduction : la paralysie de l'économie a fortement contracté le marché, soulignant un peu plus les difficultés structurelles de l'entreprise.

Au vu de ce bilan, difficile de se montrer optimiste pour l'avenir. Mais si la situation est « sans précédent », explique Luca de Meo, elle n'est « pas » sans appel, assure le directeur général en place depuis le 1er juillet. Le groupe a toutes les capacités de rebondir. La directrice générale adjointe, Clothilde Delbos, a indiqué que « la crise sanitaire que nous vivons actuellement a fortement impacté les résultats du groupe sur le premier semestre et est venue s'ajouter à nos difficultés préexistantes ».



Tags : Renault

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